Credit: West Africa Trade Hub

Sunday, 25 November 2007

Journal d'une Rentrée

23 novembre 2007

Accra était belle ce soir-là, lumineuse. Elle me manquera. Presque deux ans de ma vie s’y sont écoulés, lentement au début, rapidement l’an dernier. 2007 était sous le signe de l’accomplissement. Que sera 2008 ?

24 novembre 2007

La nuit était aussi belle sur Londres. Le ciel reflétait les rayons du soleil sur la gelée. A présent, l’astre lumineux haut dans le bleu, réchauffe ma peau à travers le hublot. Les nuages blancs offrant une couverture ombrageuse entre l’avion et la Terre.

25 novembre 2007

Je suis arrivée à Zaventem avec tout mon barda et vêtue d'une blouse colorée à manches courtes. Maman et Val m'attendaient au milieu d'une foule de gens venus retrouver leurs propres voyageurs. Il m'a fallu un peu de temps pour me réacclimater - après plus de onze mois d'absence.

Il est prévu que je reste un peu plus d'un mois en Europe avant de commencer à travailler avec le Sustainable Tree Crops Program au Liberia. Je pense que l'encre coulera encore l'année prochaine et qu'un nouveau blog verra le jour relatant mes aventures.

Pensée à la veille du départ

Tout le monde est déçu. Tout le monde déçoit. Je suis assise sur une pierre de l’Independence Square à Accra et j’aimerais que tout le monde puisse ressentir ce sentiment de solitude, éprouver ce souffle de liberté.

La mer au loin. La brise balaie les mécontentements d’un revers de médaille. Tout le monde est une Star, une étoile qui brille dans la nuit parmi les autres étincelles du firmament.

« Freedom and Justice »
Deux mots qui résonnent parfaitement mais qui se heurtent aux épaves du Mouvement de Libération, épuisé par la course effrénée capitaliste.

Cette vie ne peut être inutile. Chaque petite chose, touche apporte sa pierre à l’édifice. Même si la résolution passe souvent par l’argent, la solution, la vraie, se nourrit de l’amour du prochain en ce que la vie n’est qu’Une et Infinie dont l’Harmonie repose sur la multitude d’événements et d’actions auxquels chaque être humain vivant contribue.

Vivant et Non-Vivant

Tout influe sur le présent et l’avenir, sur le monde. Un fait positif ou négatif se produit, renforçant ou allégeant le fait précédent - parfois l'annulant - mais rien ni personne n'est immuable. Tout change, suit constamment le flot. Le passé sert seulement à nous guider pour ne pas reproduire les mêmes erreurs. Nous ériger pour éviter le malheur et maîtriser les peurs.

21 novembre 2007

Back in Belgium Earlier than Expected

I'm back in Belgium since Saturday 24th November. The flight via London was a bit long but went smoothly. I decided to leave earlier than expected - first I had changed the date from 21st December to the 28th November, after the trip to Benin had revealed a bit more complicated than it was initially planned and it was delayed.

My last days in Ghana were devoted to spend time with friends: Gigi, Fayçal, Peter, Nii, Raja, Antoinette, Titi... I watched the football match Ghana-Benin at the stadium and went to a Thanksgiving dinner on 22 November.

Back in Belgium, I spend time at my parents' home and visit my grandparents. I relax, watch TV and eat the food and beverages that are provided. I feel good. I learn to use a AZERTY keyboard again.

I have a job with the Sustainable Tree Crops Program for next year. In Liberia for a change. The opportunity to create a new blog.

Wednesday, 21 November 2007

Leave to Benin Postponed & Flight to Belgium Booked

Here I am @ the internet cafe, having to leave my accommodation tomorrow morning and go to Benin since I have a visa and I am bored in Accra.

Yesterday I went to swim @ MPlaza where I met Togolese footballers - a few of them working in Europe. They came to play for a friendly tornament in preparation of the Cup of African Nations (CAN 2008) in Ghana. This afternoon I went to the stadium to watch the finale Benin-Ghana. Ghana won 4-2.

Eventually, I will leave tomorrow to Benin. Initial plans have changed but that's another story. I booked my flight to Belgium on 28 November.

This evening I got a phone call from Nigeria where my potential new boss is. He told me about a future contract I am going to be sent. It concerns a position in Liberia with the Sustainable Tree Crops Program.


The path in West Africa continues...

Friday, 16 November 2007

Last Full Week in Accra

On peut dire que je passe plutôt une agréable semaine de "vacances". J'ai pu garder mon logement une semaine après avoir quitté le Centre. Je répète une chorégraphie tous les jours avec des filles pour préparer la compétition au Festival SICA à Cotonou, Bénin.

Avant-hier, deux gentlemen du Libéria m'ont téléphoné pour une interview professionnelle. Hier, j'ai effectué le test écrit au bureau régional du Programme à Accra pendant plus de deux heures.

Yesterday, I went to see with Gigi the film "Cotton Money and the Global Jeans" at the Goethe Institut. We came out after the projection with questions such as "What happened to these farmers that they ran out of business?".

The answer is liberalisation pushed
by the International Financial Institutions (International Monetary Fund) on countries following structural adjustment programs, like Tanzania. The conditions attached to the loans required government to stop protecting their farmers and industries with subsidies. At the same time, these countries' industries were led to compete with the world's biggest companies, which is concretely impossible without State's support, thus collapsed.

Ironically, as far as cotton is concerned,
the United States continues subsidising enormously their own producers despite the unconformity to the World Trade Organisation's rules. Europe does the same for milk, sugar, tomatoes and other agricultural products. That is why civil society in African, Caribbean and Pacific (ACP) countries opposes to the signature of the Economic Partnership Agreements between ACP and the European countries arguing that their countries are not ready, for their industries cannot compete with the ones of industrialised countries.

In fact, the owners of capital and technologies (corporations) are making huge profits from globalisation (liberalisation on a global scale) to the detriment of poor countries, workers and even consumers when we consider the current situation in France, hit by strikes, and the griefs of citizens asking for more purchase power.

But individuals seem hopeless to change the system. Each of us follows his/her self interests. The room for action remains in the hands of governments and institutions inclined to listen more to commercial entities whose profit, sole concern of shareholders, goes against the welfare of other human beings.

Is capitalism the cruder face
of corruption with people exploiting other people?

Wednesday, 14 November 2007

Intégration réussie : Un Ghanéen en Flandres

Hier, en allant chez mon amie chanteuse Elivava, j'ai rencontré à bord du trotro un Ghanéen qui vit en Belgique depuis quinze ans. Il travaille pour une entreprise de construction automobile en Flandres et habite Anvers (Antwerpen). Il parle néerlandais et prévoit d'obtenir la nationalité.

Il dit que les gens à Anvers ne sont pas chaleureux pour la plupart. Il arrive qu'il se fasse insulter. Il trouve les francophones - il s'en est rendu compte en allant à Liège - plus sympathiques. Selon lui, les Anglais sont davantage accueillants. Il aime conduire pour se rendre à Manchester.

Charles dit connaître personnellement Filip Dewinter du Vlaams Belang. Le futur Belge d'origine ghanéenne remarquait que le président du parti d'extrême droite a de la parenté turque (?). Selon l'intégré, si le VB arrive au gouvernement, "tous les étrangers sans travail seront mis dehors".

Charles possède une grande maison (cinq chambres) à louer dans les environs d'Accra. Le Ghanéen de passage rentrera dans deux semaines en Belgique où réside nombre des membres de sa famille et où il compte beaucoup d'amis. Si je vais visiter Anvers, il a insisté pour me servir de guide.

Charles Kyereme incarne l'un des champions de l'immigration occupant une place centrale dans leur société d'accueil. Regrettablement, certaines personnes de cette société ne l'entendent pas ainsi : Charles, travaillant à la tête d'un groupe, dit avoir des collègues jaloux rechignant à se laisser diriger par un Africain qui pourtant connaît le travail mieux qu'eux !

"Avec la nationalité belge, je pourrai voyager librement en Europe. J'adore voyager. J'ai des amis à Manchester. Je conduis pour y aller, en passant dans le tunnel." A la question de savoir où il compte s'installer, Charles répond "En Belgique bien sûr. J'aime la Belgique. J'y ai vécu pendant quinze ans. Je connais mieux le pays que le Ghana où tout est nouveau pour moi. A chaque fois que je reviens, les choses ont changé et je dois me réhabituer."

Sunday, 11 November 2007

Existential alienation

I quit my job with the West Africa Trade Hub. Friday 9 November was my last day. I haven't booked a return flight yet. I have a one-year ticket with British Airways and changing the date - initially planned on 21 December 2007 - should cost $100.

I took the decision to leave the office and Ghana and move on after I got depressed because what I was doing lately felt meaningless and useless. I was no more fulfilled. It was the same routine every day: getting up, going to office, sitting there almost all day, going for lunch, coming back and sitting more in front of my laptop screen, checking emails, replying, executing some tasks, leaving the office for home, going shopping, having dinner, meeting friends sometimes in the night, having a drink, from time to time going to Macumba, a nightclub... In brief, life was too boring.

Nevertheless, I keep very good memories from my experience with the Trade Hub and in Ghana and West Africa in general. I took part in organising a workshop with civil society organisations about competitive grants. Participants were great! I enjoyed two weekends in Lome, met Elivava, Ghanaian singer at the Centre Culturel Français. Since then, we are friends and she is trying to involve me in her artistic activities, which enables me to get exposure to music. Another artist, Nii Obodai, who is photographer, contributed a lot to my decision to make a step from the status quo.

What is ahead?
I know that I will soon go back to Belgium and see my family and Belgian friends. However it might take two more weeks since I intend to sort out a few things before going. Elivava asked me to accompany her to the SICA Festival from 20 to 25 November 2007. The event will display artists from more than 15 countries to reward the best artist or group and presenter in African culture. Like that, I get to travel and enjoy longer my African experience before I reach Europe.

On the other hand, I would like to find out more about a proposition of job with the Sustainable Tree Crops Program in Liberia. There could be a telephone interview scheduled next week. I might also decide to travel to Kumasi. Open plans...

Thursday, 8 November 2007

The Passion of Arts

A arts student, Kelvin Asare-Williams, founded in 2000 the Junior Art Club (JAC) whose goal is to tap the potentials of young slum dwellers. He first distributed sheets of paper and pencils to a number of kids at Nima, a disadvantaged area of Accra. Quickly the youth group, waiting every day that he returns from college, grew bigger. After the landlord of the compound, where Kelvin used to meet the kids, threw him out by fear of disturbance, Kelvin decided to call upon his co-students to start visiting pupils at school after classes and initiate them to arts such as acting, creative writing, drawing, singing, dancing, batik making.

Concerned that not all children were going to school, he wanted to open an office. That was done at Labadi. Currently, nine branches exist in schools and rural communities. The club holds exhibitions of children's works, organises performances such as plays and shows. Partners and volunteers come from different parts of the world. Despite the progress made and the equipment acquired (photo and video cameras, computer), Kelvin is trying to get more support. There is the need to rent a bigger place to welcome a lot more children.

JAC also ambitions to open a multimedia museum that would be the first in Accra. With the income generated by the entrance fees, JAC would be able to stand on its feet and expand its activities for the benefit of an increasing number of young people.

Sunday, 28 October 2007

Années paires pour la préparation, années impaires pour le défi

Voilà, je quitte mon job actuel demain (vendredi 9 novembre) et je me prépare à décoller d'Accra. Les derniers événements (circonstances telles que rencontres fortuites) m'ont conforté dans mon sentiment de lassitude pour la vie dans la capitale ghanéenne et le travail de bureau. Je suis satisfaite de mon expérience professionnelle - presque 7 mois - avec le West Africa Trade Hub. J'ai pris conscience de priorités que je veux essayer de privilégier.

Je prévois bien sûr de rentrer en Belgique où se trouvent ma famille et mes amis (belges). Je souhaite revenir en Afrique de l'Ouest pour vivre mon expérience de terrain et voir si j'arrive à développer d'autres aspects de ma personnalité telle que la créativité à travers les arts (écriture, musique...) et cultiver des vertus auxquelles j'accorde de la valeur (humanisme, liberté, solidarité, écologisme, initiative...).

Je rêve d'explorer, en commençant par approfondir ma connaissance de l'Afrique de l'Ouest (Mali, Burkina Faso, Sénégal... Liberia, Côte d'Ivoire ?). Qui aurait cru que les possibilités seraient plus inattendues et nombreuses que prévu ? Pas moi ! Le changement s'annonce favorable dès le départ.

Je dois persévérer sur la voie que j'ai commencé à fouler, d'autant que je me trouve récompensée avant de partir : des gens qui me connaissent depuis peu, par mon travail ou au quotidien, me manifestent les égards les plus gentils à la veille de mon départ.

Avez-vous jamais remarqué que la connotation du mot "départ" comporte une connotation autant, sinon plus, positive que négative ? D'abord, "départ" signifie à la fois qu'on quitte un endroit pour se diriger vers un autre ; "départ" est aussi utilisé dans plusieurs expressions telles que "départ d'une course", "départ sur les chapeaux de roues", "nouveau départ".

Un résumé des dernières années durant lesquelles je me suis attelée à sortir des sentiers "battus" :

Septembre 2003 : diplômée en journalisme de l'Université Libre de Bruxelles

Entre deux : période difficile, de doutes

Octobre 2003-mars 2004 : serveuse au Arno's Manor Hotel à Bristol (Angleterre)

Entre deux : période difficile, de doutes

Septembre 2004-Septembre 2005 : Masters en Développement International à l'Université de Bristol

Entre deux : période difficile, mais espoirs

Janvier 2006 : Stage avec Oxfam Grande-Bretagne au Ghana (hauts et bas)

Décembre 2006-Janvier 2007 : 4 semaines en Belgique

Janvier 2007 : Retour au Ghana, recherche de travail (soutien de "proches" et d'amis)

Avril-Novembre 2007 : Emploi avec le West Africa Trade Hub, basé à Accra (expérience enrichissante & rencontres intéressantes et variées)

Fin 2007 : retour en Belgique (vacances méritées - prolongées ?)

Prévisions pour 2008 : nouvelle direction et destination

Le livre de numérologie d'un ami indique que le chiffre 1 (par exemple, 2008 = 2+0+0+8 = 10 = 1+0 = 1) invite à suivre ses désirs plutôt que ses craintes, tandis que le 2 (par exemple, 2009 = 2+0+0+9 = 2+9 = 11 = 1+1 = 2) incite à avoir le courage et la foi : "vos prières se manifestent même si elles ne sont pas encore visibles".

En somme, le '2' symbolise la préparation pour l'action représentée par le '1'. Cette combinaison rejoint le principe de yin et yang, notion de complémentarité que l'on peut retrouver dans tous les aspects de la vie et de l'univers.

Tuesday, 9 October 2007

La Chronique d’Elodie

L’Importance de l’Imaginaire dans l’Existence

Parmi mes nombreuses expériences depuis que je suis en Afrique, j’ai vécu deux phénomènes qui me subjugent subitement. L’année dernière, j’ai à maintes reprises éprouvé des moments précédant l’endormissement, quand, les yeux fermés, je percevais des images se formant dans mon esprit en l’absence de stimuli extérieurs et involontairement.

J’attribue l’événement au fait que je n’avais pas de télévision et que faute de ce médium véhiculant des images et des sons, je me suis inconsciemment recréé l’outil auquel je suis habituée avec mes propres moyens : la pensée. Les images évoquées étaient celles de choses que je connaissais, tels que des vêtements, objets qui devaient certainement également me manquer d’une manière ou d’une autre.

Une différence majeure entre l’humain et l’animal, m’a appris un professeur de l’Université Libre de Bruxelles, est la capacité du premier à se référer à une chose ou une personne qui est absente – d’où le développement de notre communication – alors que le second ne le peut pas.
Réfléchissez à ces instants où, alors que vous êtes seul, vous adressez la parole à une personne, connue dans de nombreux cas, mais qui n’est pas présente à ce moment-là.
J’ai récemment regardé un programme télévisé de la British Broadcasting Corporation (BBC). Il s’agissait d’un documentaire sur les origines de l’art dans lequel l’auteur datait la naissance à la Préhistoire. Qu’est-ce qui caractérise l’art ? La création, elle-même pouvant se définir comme l’expression d’une pensée via un médium, soit un moyen d’expression, le processus résultant en un produit de l’esprit.
Pour étayer sa thèse, le journaliste visitait les grottes abritant des dessins rupestres. En France je crois. Il cherchait à démontrer qu’au lieu de reproduire directement par exemple un animal, les hommes d’autrefois peignaient ce qu’ils connaissaient et avaient vu dans leur environnement par le souvenir, donc grâce à une capacité mentale de se former l’idée de quelque chose d’absent.

L’argument principal du documentaire résidait en ce que les tâches parsemant les animaux représentés sur les parois ne pouvaient orner le pelage des créatures de l’époque au lieu où l’on avait découvert les peintures. Or, des expériences scientifiques contemporaines rapportées par le journaliste montrent que des tâches apparaissent dans la vision lorsque l’on se trouve dans certaines conditions. Qui ne se souvient pas avoir éprouvé pareille sensation quand pris de vertige.

Donc, l’artiste qui décorait les parois des cavernes subissait une sorte d’hypnotisme. Dès l’instant où il pénétrait dans la grotte, même après la découverte du feu, il se trouvait plongé dans l’obscurité et privé de la lumière du jour, qu’avait baigné ses yeux auparavant, sa vision s’obscurcissait.

Cette expérience m’est arrivée à moi aussi pas plus tard qu’hier : après être allée saluer un ami dehors je suis rentrée brusquement dans ma chambre ; il m’a fallu près de trente secondes pour me réhabituer à l’assombrissement de la pièce tandis que ma vision se brouillait de gros points noirs.

Beaucoup de déductions et de questions découlent de cette constatation. La première affirmation est que les humains, êtres créateurs, ont besoin d’imaginaire pour s’épanouir en donnant un sens à ce qui les entoure. L’art, sous toutes ses formes, contribue à modeler et communiquer les significations. La télévision contemporaine ne constitue en fin de compte que la lointaine descendante des peintures rupestres. Est-ce que celle-la ne va pas finir par tuer le talent de pensée et d’expression de la majorité en lui vendant des images préfabriquées ?

Une question que je pose est "dans quelle mesure le concept de Dieu dépend de la faculté des hommes à imaginer, concevoir et inventer, raconter ?". Si les mythes sont de pures créations humaines, bien que proches de la réalité, qu’en est-il de la Bible, du Coran, des dieux, etc. ?

Ma conclusion est qu’il faut croire en l’être humain, dans ses capacités et potentialités. Le divin semble en émaner. Malheureusement, les humains invoquent des idéologies et des dogmes pour combattre leurs semblables. Au nom de causes "dérisoires", ils tuent, pillent et détruisent l’environnement qui non seulement nourrit l’estomac mais aussi l’imaginaire.

Enfin, je pense que je réussis à cerner les défis qui peuvent expliquer ma tendance à la déprime et la solitude, symptômes intriqués. Les conditions de la modernité, telle qu’une carrière professionnelle, semblent réduire le temps alloué à la création ; la société valorise moins l’art que l’argent en soumettant le premier au second. La solitude a du bon en ce qu’elle aide à préserver mon imaginaire, le reste se résumant trop souvent à de la distraction.

Saturday, 6 October 2007

The Bristol Club

I recall these times when I did not know what to make with my life. The sole solution was to leave home and go to another place in another country. I chose England to speak English. I ended up in Bristol working in a hotel, the Arno’s Manor Hotel on
Bath Road
.
After that experience, I went to study at Bristol University a Master’s Degree in International Development. My next step was to start my professional occupation in the developing world. Now I am in Ghana and get to travel around West Africa.
But more than that, I began a long journey inside myself. That also impacts on the outside. I remembered what a lady at the University of Brussels (1999-2003) told me. I was with a roommate, Elvire of Cameroon’s origin, at the gym when we met the person. She talked to us about her brother. When he was a child he got through a kind of trauma because his parents used to put him on the toilet and wait for him to defecate. After a while, his intestines had gone down and they had to operate him. We all go through some kind of trauma and there is each time an opportunity for change to the better.
The lady said she knew how to tell the future of someone – sort of fortune teller – by looking at the person’s face. She did it with me and saw that I would be traveling a lot but in a small space, which she compared to be a car. This story I only remembered it last year while traveling in a tro-tro towards Mole Park in Northern Ghana.
This year I believe that the transport means is futile for some journeys. Most meaningful is the travel process inside me and what stimulates it. Of course, I still like traveling by road and sightseeing but without the inspiration from inside and outside, spurred by others and the world surrounding me, I would not be able to connect to the essential: life and love that feeds thoughts.
Why am I entitling this post ‘Bristol Club’? It is because I recently met a Ghanaian, Nii – meaning king, who just came back from Bristol. I think we are on the same wavelength. So were some people I made friends with in Bristol: among them, Pascal, Andrew. All men… In Accra, there is also Gigi – only woman so far – to make me think in a different way and who value me enough to make me feel good. I learn with them.
Last night, I met Christina through Nii: a pretty Spanish young woman who spent time in Bristol and took the city as her home. She plans to go back for New Year. She now teaches at the University of Ghana. The world is small and wherever you go you can feel the same as at home. Of course, I do not often find living far from Belgium easy but I would not give up the opportunity I have to know better myself and others because of these difficulties. And I will not probably feel better if I went back to my old routine because I have moved on since then. I believe I changed. I started working and living alone. I am in the process of building my life on a solid basis which is different from material and breakable because it is inner and spiritual.

Friday, 5 October 2007

Controverse autour du discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, juillet 2007

Controverse suite au discours de Nicolas Sarkozy à Dakar, juillet 2007

« Sarko s’improvise philosophe-ethnologue-sociologue et que sais-je encore ? »

La plus grande méprise commise par le Président des Français est sans doute la négation de sa propre prémisse (« Faites ce que je dis pas ce que je fais »). Il énonce ne pas vouloir ressasser le passé mais consacre la plus grande partie, voire la totalité des son élocution, à étaler l’histoire commune et particulière à l’Afrique et l’Europe, maintient que les Africains sont si différents les uns des autres mais ne cesse de les amalgamer.

Son discours n’est rien d’autre qu’une énumération de clichés sans fond (démagogie - ce n'est pas sans sous-estimer les Africains), échouant à livrer une conclusion qui puisse satisfaire ou rassurer les jeunes sur l’avenir de leur continent face aux défis d'aujourd'hui et de demain.

Sarko déplore le « (…) matérialisme et (…) l’individualisme qui asservissent l’homme moderne (…) » alors qu’il est lui-même le produit de ces courants de pensée, le prototype même du capitalisme !

Sarko démontre grâce à son argumentation sa méconnaissance de l’Afrique, qu’il a étudiée semble-t-il dans les livres et approchée par l’intermédiaire de personnes dans son entourage mais n’y a pas vécu assez longtemps, ni n’a côtoyé assez de ses ressortissants pour l’apprécier à sa juste valeur. S'il l'aime tant qu'il veuille le prononcer qu'il y reste !

Prétendre connaître l'Afrique suffisamment pour s'adresser à ses jeunes paraît tout au plus illusoire. Un seul pays d’Afrique, tel que le Ghana, pour une Européenne – petite Belge – comme moi reste un mystère à son coeur désireux de l’aimer du mieux possible. Je serais imprudente d'avancer qu’un discours comme celui de Sarko serait peut-être passé comme une lettre à la poste pour mes amis ghanéens, mais avec des exceptions…

La colonisation encore taboue et son instrumentalisation à des fins politiques

Sarkozy nous dit que « la colonisation n’est pas responsable de toutes les difficultés actuelles de l’Afrique. » Cependant, la mondialisation peut se retracer dès les premières « explorations » des navigateurs et les « conquêtes » indissociables. La colonisation est l’une des expressions les plus limpides de la tentation de domination – donc d’asservissement et de corruption – humaine.

En gardant à l’esprit l’instauration d’un ministère de l’immigration, de l’intégration, de l’identité nationale et du co-développement, il est facile de comprendre l’intention derrière les mots du Président, qui dit aux Africains de rester chez eux, que ça va aller, qu’il faut garder espoir, qu’ils sont géniaux et que tout ce dont ils ont besoin se trouve chez eux. Or, les citoyens du monde ont égalitairement le droit de se déplacer, de vivre, d’étudier, de travailler, de se marier et de s’installer dans le pays de leur choix. Je n’invente rien. C’est dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme – enfin « de l’homme blanc » selon les individus lucides.

A l’heure des régionalisations, de l’Europe, comment rationaliser le discours du Président ?

Et si Sarko se posait en dictateur pour l’Afrique ?

Quel est le message que véhicule le discours de Sarko ? Il semble insister que l’Afrique entière soit intrinsèquement liée à la France et par extension l’Europe. Cela pousse à croire que le nationalisme et le chauvinisme triomphent en France davantage que le pacifisme et la bienveillance envers les autres peuples. C’est se leurrer en faisant fi de l’importance croissante d’autres influences sur le continent et dans le monde. En Afrique de l’Ouest, la culture anglo-saxonne a prit le pas. Les Libanais sont présents dans tous les pays, les Indiens sont aussi bien implantés, les Chinois sont arrivés en nombre et j’en passe. Tous, Africains en premier, accomplissent leurs affaires quotidiennes sans se préoccuper de ce que veut ou pense la France.

En conclusion, loin de la promesse d’innover la politique française, Sarkozy remet le vieux au goût du jour sans parvenir à plaire mais en tentant d’utiliser l’histoire à son avantage. Rappel de propagande. C’est qu’il a du chemin à faire pour changer l’avis de beaucoup qui jugent ses paroles et actes en vertu du passé!!! Qui aurait tort de les blâmer...

PS : Pourquoi s’acharner autant sur le terme « pureté » ? N’y aurait-il pas mieux valu employer le terme « purisme » ? Cette manière étriquée de parler manifeste justement ce que l'un décrie.

Sunday, 30 September 2007

Sunset on the National Assembly

While Miss Togo got recently elected and I was admiring the beautiful sunset from the swimming pool at IBIS Lomé Centre, neighbour of the National Assembly, the election campaign started in Togo.

The legislative elections are due on 14 October and everybody wonders how it will happen. The election following the death of Gnassibe Eyadema provoked unrest in the small - but bigger than Belgium - West African country.

To know more, read Doubts hang over Togo election.

Hope the sunset symbolises the end of a rule and the coming of a great leader for the Togolese nation.

IBIS Hotel celebrated Miss Togo

Cocktail served traditional

Mission au coeur d'une ville

C'est toujours au moment où on s'y attend le moins qu'on est le plus (agréablement) surpris.

Mon séjour à Lomé m'a montré une facette de l'Afrique que je n'avais que très peu expérimentée jusqu'ici.

Bien que je sois venue en Afrique pour travailler et que je me lasse vite des activités de touristes ou d'expatriés, j'ai profité de mon court séjour à Lomé pour nouer des relations - brèves - et renouer avec les sorties très prisées des francophones: alcool, danse et rires jusqu'au bout de la nuit.

J'ai découvert le charme d'une petite ville, Lomé en contraste avec Accra. J'ai pris conscience de la diversité, voire du manque, de développement entre deux capitales, Lomé étant à la traîne sur certains points. Paradoxalement, des salons de coiffure pour Blancs y ont pignon sur rue et j'ai pu me faire couper les cheveux comme si j'étais en France.

Reçois des claques et Souris

Comme je le pressentais, mon chat n'a pas survécu à mon absence. Elle était déjà patraque la veille de mon départ. Quand je suis rentrée à la maison d'hôtes, on m'a simplement dit qu'elle était partie à l'extérieur - comprenez sur la rue - et était morte. Une amie de perdu...

Médisance sans frontières
Je suis partie en mission à Lomé, Togo, où j'ai passé un séjour intense et agréable. Bien que mon séjour m'est plu, j'ai essuyé les critiques d'un chauffeur qui voyait mal le fait qu'un Blanc soit venu parler au cours d'une réunion. Celui qui se présentait sankariste a gardé une rancoeur du passé, il est vrai pour le moins sinistre, à l'actif des forces occidentales.

Alors que je me trouvais à Lomé, une amie journaliste m'envoyait des nouvelles de son journal L'Evénement (Burkina Faso), plus précisément du rédacteur en chef qui faillit être assassiné à Lomé. Heureusement, des journalistes bienveillants sont venus l'aider. Toutefois, d'autres se sont accaparés de la mésaventure pour diffamer. Affaire à suivre. A lire absolument "Je devais être assassiné à Lomé"
et Les remue-méninges des éboueurs de la presse sur le blog de Ramata Sore, Journalisme engagé.

Monday, 24 September 2007

"J'ai sauvé une vie !"

La jeune femme, motivée par la volonté d'aider les pauvres en Afrique, a réussi en un an et demi passé au Ghana à sauver un chat. Comme on dit que les chats ont sept vies, une survie équivaut à beaucoup de vies préservées en une fois !

Je me charge de sa nourriture et le cajole. J'ai accepté beaucoup de ses caprices mais ce n'est pas lui rendre service. Grâce à ce chat, j'ai découvert la fibre maternelle en moi.

En maman attentive, je l'observe chaque jour grandir et sa fourrure se modifier. Des rayures caramel ont recouvert ses pattes comme pour rendre hommage à sa mère biologique disparue dont le pelage était roux. Ses yeux bleus azur se sont délavés pour virer au gris comme pour imiter ceux de sa tutrice. Son ronronnement m'apaise.

Saturday, 22 September 2007

I and others as One week flies

Although I did not travel during my leave - within the limited period of one week, I managed to experience two things and could spend time looking after the cat and pampering her.

Thanks to my friend Gigi, from Haiti, I started learning to play tennis at the Accra Lawn Tennis Club and I flew on an aircraft at Kpong Airfield (Eastern Region), home to WAASPS, West Africa's leading light aviation specialists.

I also got the chance to meet one of Gigi's numerous friends, called Francis, who had been in Bristol for almost six months. It made me feel nostalgic about old good times and realize that I forgot some places' names. Francis is an interesting man, whose lifestyle changed radically four years ago when he became a vegetarian raw-eater.

I have modified my habits since I came to Ghana and broke up with the past destructive impulse. This transformation was shaped by circumstances, such as sickness, and people very different from me. It is good to share things in common and explore one another's idiosyncrasies. It is enabling you to learn about them and about yourself.

Only one more day left: it will be hard to go to work on Monday.

Encouragements welcome!

LOD

Wednesday, 19 September 2007

A disease coined in Ghana

Have you ever wondered where the term 'kwashiorkor' comes from? The name of this malnutrition type, usually affecting children, is derived from the language of the Ashanti in Ghana and means "one who is physically displaced" reflecting the development of the condition in the older child who has been weaned from the breast. (from Wikipedia)

Le kwashiorkor est un syndrome de malnutrition protéino-calorique sévère de la première enfance. Le terme, qui signifie enfant (kwashi) rouge (orkor) dans la langue des Ashanti du Ghana, se réfère à la rougeur de peau des enfants qui en sont frappés. Le kwashiorkor touche principalement le jeune enfant qui, âgé de 18 mois à trois ans, à l'arrivée d'un second enfant, est brutalement sevré et passe à une alimentation trop pauvre en protéines. (Wikipedia)

Crise humanitaire en Afrique

"Des pluies diluviennes localisées provoquent des inondations, "décrites comme les pires depuis 30 ans" dans des régions "allant plus ou moins de la côte Atlantique à la Mer Rouge" ('Inondations en Afrique : la situation risque de s'aggraver', Jeuneafrique.com)

"Plus d'une douzaine de pays africains sont frappés par les pires inondations connues depuis des décennies et la situation risque de s'aggraver encore, ont averti mardi à Genève des agences des Nations Unies pour l'aide humanitaire.

Environ un million de personnes ont été affectées depuis juillet par des pluies torrentielles qui ont balayé l'est et l'ouest du continent africain, le Ghana et l'Ouganda faisant les frais de plus de la moitié du bilan total, a indiqué le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (OCHA).

Les inondations ont fait 32 morts et 260.000 sinistrés dans le nord du Ghana, où ont été diagnostiqués des cas de choléra, dysenterie et diarrhées, a indiqué la porte-parole d'OCHA Elisabeth Byrs.

Les autorités ghanéennes ont déclaré l'état d'urgence et lancé un appel à l'aide internationale.

"Nous nous attendons à ce que la situation empire": "de fortes pluies sont prévues en Afrique de l'ouest entre le 18 et le 24 septembre", a indiqué Mme Byrs à l'AFP."

Le Nord du Ghana sévèrement affecté

"La Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge a (...) lancé (...) un appel préliminaire de 1,46 million de francs suisses (880.000 euros) destiné à 60.000 personnes pendant six mois, surtout dans le nord-est du Ghana. Le Burkina Faso et le Togo ont aussi été particulièrement touchés par les pluies les plus récentes, selon la Croix Rouge."

"Nous nous inquiétons du nombre croissant de cas de choléra et de diarrhées aiguës, ainsi que d'une invasion de mouches noires qui véhiculent l'onchocercose (la cécité des rivières)", a expliqué à Genève Niels Scott, coordinateur des opérations de la Fédération pour l'Afrique."

Inondations en Afrique : plus de 270 morts, menaces d'épidémies

Floods in Africa - Ghana hit hard

" In West Africa, Ghana has been hit hard, with at least 20 people killed and about 400,000 people made homeless.

The floods have submerged land which produces food for the entire country. President John Kufuor has declared the north of his country a disaster zone."

"Some villages and communities have now been totally wiped off the map of Ghana."
George Azi Amoo
Ghana's national disaster management co-ordinator

('Rains threaten flood-hit Africa', BBC)

"The whole country's food supply will be affected.

The flooding in Ghana intensified when water was recently released from a hydro-electric dam in neighbouring Burkina Faso.

This may have partially eased the problem there but the consequences downstream have been catastrophic.

Floods have also been a major problem in Mali and Togo but in recent years this region has been battling not with floods but drought, with electricity supply badly affected due to the impact on hydro-electric dams."

'Floods devastate northern Ghana'

Now there is plenty of water will Ghana's power outages cease or decrease? The facts do not show progress in the energy crisis.

Ironically I met John A. Kufuor in my dreams last night. He was friendly. Hopefully, the disadvantaged inhabitants of northern Ghana will see the aid they are waiting for.

Joy FM rallies support for disaster victims
, Photo report on floods in Northern Ghana, Situation report on floods in Northern Ghana, Japan to provide emergency assistance, Concerns over sanitary and food, France sends two choppers for flood relief effort, More latest Ghana news

Tuesday, 18 September 2007

Des illusions & Décisions

Pour moi, l'option, la décision et l'action sont centrales; la réflexion qui guide est cruciale. il faut assumer ses choix dans le long terme. Quel serait le sens d'avoir sauvé le chaton et de ne plus m'en occuper ensuite ?

La plupart des sociétés prospèrent sur le malheur

Bien sûr, je conçois que certains ont moins de capacités et de liberté de choisir et d'agir. Le combat est que chacun puisse jouir de l'autodétermination. Ceci serait un grand pas vers le meilleur. Mais je ne me fais pas d'illusions : le Bien et le Mal vont de pair. Je dirais même que le Mal devient nécessaire à partir du moment où l'on pense à ce qui nous fait vivre et avancer. Que deviendraient des professions - même honorables - comme médecin, avocat, prêtre, policier, gardien de prison, soldat, si le mal n'existait pas ? Que ferais-je moi-même d'ailleurs si la pauvreté et le sous-développement, la corruption, ne proliféraient ?

C'est sans doute cynique pour certains. J'essaye seulement d'être civique. Des expériences m'ont montré qu'un acte de bonté peut prêter à confusion et facilement se retourner contre soi. Ce qui conforte parfois est la pensée qu'on est tous logés plus ou moins à la même enseigne, qu'on navigue dans le même bateau. Ce bateau évoqué pour symboliser le réchauffement climatique est difficile à arrêter. La mondialisation, l'homogénéisation du monde dans une course effrénée à la conquête de l'argent, n'est pas étrangère à tout ça. Cependant, elle paraît insignifiante à côté de son impact dévastateur enclenché.

Monday, 17 September 2007

One kitten survived

The whitish female is the only survivor among six kittens orphaned after their mum left about 2 weeks ago.

Some died very quickly whereas I started looking after three. Another - brownish - was last to die as he refused to eat and was too weak to continue living even though he was also injected antibiotics.

The survivor is pretty strong. She's been injected again on Saturday because of an infection at the neck. I was amazed when I first saw her eating canned tuna one week ago while I was still feeding her with a syringe filled with baby milk!

She quickly became autonomous and is pretty clean. She looks healthy. She enjoys pampering, purrs and likes playing. I called her 'Souris' (meaning 'Mouse' in French) because her fair-coloured hairy body and dark tail made me think of a mouse.

I will soon post a picture taken by my colleague when she visited me with three children who scared the cat.

Torrential rains - 275,000 diplaced in Ghana

In a previous post, I highlighted the problem of exceptional heavy rains in West Africa. The situation extended to Eastern Africa, causing serious damage on the continent. Ghana is said to have been the worst hit but attracted little attention from the international community. ('Nearly 275,000' affected by floods in little-known disaster,IRIN)

"The government’s National Disaster Management Organisation (NADMO) says floods have affected close to 275,000 people in the Upper East, Upper West and Northern Regions of the country." (idem)

"Imminent famine"

"(...)with the flood damage, government officials and aid workers warn of serious food shortages, due to the destroyed crops and farmlands (...)" (idem)

"“
There is an imminent famine in the area,” added Nana Akrasi-Sarpong, public relations manager at the Ministry of the Interior, appealing to the international community for help" (idem)

"(...)the Red Cross (...) warned: “We are looking at a major, major disaster in the months to come.”" (idem)

"Floods in the Greater Accra Region in June killed six people, according to NADMO. In May, a rainstorm in Tamale, the capital of the Northern Region, destroyed schools, hospitals, homes and government buildings. The government had been sending relief items and construction materials to the thousands of people affected. They were in the process of rebuilding their homes when the latest floods hit, NADMO’s Amoo said." (idem)

Sunday, 9 September 2007

Mobile phones and cultures

Yesterday I was talking to a Ghanaian man I met about the cultural mobile phone uses in Ghana. Here is some feed for thought:

'As an anthropologist, Bell tells us that she has a basic belief set, centered on the idea that behavior changes far more slowly than technology does, and much more slowly than technologists hope.This belief is informed by ethnographic research in 15 countries and 300 or more homes, discovering that cultural context matters a great deal more than the power of emerging technology.'

'Cultures can create entirely new uses for mobile phones. In Ghana, where Bell tells us that the local phone networks have been destroyed by copper thieves (...) mobile phones have linked up seven times as many Ghanaians as are linked by land lines (...) Close analysis of their call patterns revealed a new behavior - “flashing” - where callers dial numbers and hang up before calls can be completed. A pattern of flashing can contain a message - one flash might mean “everything is okay” while two might mean “call me”. Ultimately, flashing was a function of tarrif structures - the companies needed to reconsider their tarrifs to get people to actually complete calls.'

Genevieve Bell complicates the mobile phone on Ethan Zuckerman's blog 'My heart's in Accra'

Saturday, 8 September 2007

Letter to Mr Bush

Mr. Bush,

I was focused on the news where you appeared today. First, in reaction to Osama Bin Laden's latest video message; secondly, for the APEC meeting where 'Asia-Pacific leaders agreed an "aspirational" goal to restrain the rise of greenhouse gas emissions'.

Commenting on the video, President Bush expressed that 'the world is a dangerous place' and mentioned 'extremists who kill civilians'.

Warning to the US and the Western world in general near the sixth anniversary of 9/11 or fake video? This analysis does not intend to answer the question, nor does it mean to give a definitive opinion on who/what is right or wrong.

Rather I raise another question: Mr. Bush, do you really believe that the greatest threat emanates from Bin Laden, a mortal man? Don't you see there is a bigger challenge that you seem to prefer ignoring for now?

As a matter of example, floods have this season affected over 130,000 people in 9 West African countries.

'In what the International Federation of the Red Cross (IFRC) called “unprecedented” flooding in West Africa, tens of thousands of people in Mali, Burkina Faso, Mauritania, Niger, Côte d’Ivoire, Senegal, The Gambia, Liberia and Nigeria have lost their homes or their livelihoods, and dozens have died. Rains have also destroyed critical water and transportation infrastructure.' ('Floods prompt greater focus on risk reduction', IRIN)

Only in Ghana torrential rains in the north east and a dam break in Burkina Faso has caused tremendous damage ('Floods force some 10,000 from their homes'). The Daily Graphic announced that a famine stares the three northern regions.

In Burkina, according to experts, flooding is the worst in 54 years.
'So far, more than 35,000 people have been affected across the country, and 80 percent of them are homeless, according to the national council for emergency aid (CONASUR). The death toll has reached 33, with another 73 injured. Of the country’s 13 regions, 11 have been affected.' '(...) more than a month after flooding began, the government says it is not receiving the aid it needs. ' ('Lots of rain, little aid')

It Happened in... New Orleans

Remember Hurricane Katrina was one of the biggest natural catastrophes of our modern times?

If Bin Laden is missing you are at the centre of attention. The world is watching you. Your rhetoric sounds targeted at an electoral deadline but do you forget it is soon getting to the end of your last mandate? Is it not time to stop business as usual?

Other links:
'Bin Laden threatens Iraq escalation', Al Jazeera
Intergovernmental Panel on Climate Change
Stern Review on the Economics of Climate Change available to download

Save The Kittens

He arrived in his white Mercedes: the vet.

For days I have tried to keep alive three orphan kittens at the guest house after the mother left. Before they were six but they remain only two.

I met the vet whom I called regularly to explain the evolution and ask for advice. I bought a feeding bottle and baby milk powder and with the manager we started trying to feed them by force. Quite unsuccessfully. Lately, the kittens were only licking a bit of water with glucose from a plastic spoon.

This afternoon, the vet came to see the cats. He injected antibiotics in their skin because they are sick and have diarrhea. He showed us how to give them the glucose and milk with a syringe. As I experienced, they wont be able to take much but we should try give them frequently.

I swear if they survive I will take one!

Saturday, 1 September 2007

News from Sahel

Landmines in Mali

"In a spate of attacks by armed militias in north-eastern Mali over the
last week at least 35 soldiers have been kidnapped and 11 people killed
by newly laid landmines, raising fears that escalating violence in
neighbouring Niger is spreading to Mali."

Mali: Indignation dominates reaction as attacks in north escalate


Landmines kill 11 in Mali desert conflict

Child dying after forced marriage
"Two years ago, in the western Malian village of Korera-Kore, a
13-year-old girl was forced into marriage during her school summer holiday. She
died after complications during sex on her wedding night."

"Enforcing the law is an 'arduous task'
because family members are often accomplices in the forced marriage."
Mali: Child marriage a neglected problem

Niger: NGOs in north calling for peace

"A mayor in northern Niger has warned that civilians are increasingly
being caught up in insecurity caused by fighting between the Nigerien
army and armed militias, and has called for an end to hostilities."
"Nigerien President Mamadou Tanja has imposed a three-month state of emergency on the Agadez region of northern Niger."

Tuesday, 28 August 2007

Foreseen negative impact of the Dam

Proposed Halliburton Company Dam in Bui National Park, Ghana - Biologist Banned from Park

Despite the environmental disaster wrought by the World Bank's Akosombo Dam in Ghana (used for below cost power to process bauxite mined in Jamaica) and its failure to live up to power generating expectations, international aid donors are preparing to finance the building of another massive dam on the Black Volta River by a consortium led by a subsidiary of U.S. Vice President Richard "Dick" Cheney's scandal-plagued company, Halliburton. The dam would flood much of Bui National Park, eliminating an important remaining area of savanna woodland in northern Ghana and the Park's hippo population. Daniel Bennett, a British biologist, has led field expeditions to Bui National Park, studying hippos and other wildlife. He returned to Ghana in March 2001 for final studies on the hippos before their feeding habitat would be flooded, in the hope of devising a plan to assist the animals once displaced. However, Ghanaian officials were not happy to have someone knowledgeable about natural history around to refute their lies (i.e., that the hippos could be trapped and relocated), so when Bennett arrived in Ghana to continue his field work, he was denied permission to enter the Park.

The Bui Dam is an even greater environmental disaster than drilling in the Arctic National Wildlife Refuge, yet the international environmental groups have failed to take any action against it.

United Nations Environment Programme Global 500 Forum: Courting Megadisaster: Bui Dam may Cause Havoc

"Over the years, dams have been touted as miracles of engineering for their role in providing electricity, drinking water and irrigation of lands etc."

"But the host of environment, social, technical and economic problems plaguing the industry are not so well known to many people who applaud such decisions by governments. These damages include the uprooting of human communities from lands they have owned for generations and forced resettlement somewhere else. In addition are the loss of riparian and terrestrial wildlife habitat due to the flooding and erosion and the disruption of ecosystems due to the equalized water temperatures and reversal of seasonal flow patterns. Furthermore is the premature loss of reservoir capacity due to silt accumulation at unexpectedly high rates, the degradation of downstream riverbanks and beds which requires expensive mitigation measures and the cost of resettling and maintaining large human populations."

"The government learnt nothing and forgot nothing"

"These issues of cost, environmental damage and energy insecurity have led to a rising decommissioning of dams in most parts of the world and a search for more efficient, safe and cost effective alternative forms of energy supply such as solar and windmills."

"Reeling from the devastating effects of power rationing and some of the above mentioned problems unleashed on Ghanaians by the Akosombo dam, one would have thought that the government will be serious in its search for alternative sources of energy but indications are that the government learnt nothing and forgot nothing. It is against this background that the recent announcement by the Vice-President that the government will be constructing the Bui Dam has come as a shock to many local and international environmentalists."

"The need for alternative sources of energy cannot be underestimated and it is not too late to tap the solar energy potential in the country and considerable resources along our lengthy coast. As a matter of fact, the use of these renewable alternative sources of energy can compliment the already existing grid power in rural electrification, water supply and other appropriate areas. These resources will offer more secure sources of energy supply. In Kenya which has a limited national electricity grid, more households now get their electricity from the sun."

"People should no longer allow hydro-developers to trample on their rights and deprive them of their livelihoods, their lands and their rivers for the benefit of corporate profits, bureaucratic and political careers."

"After nearly three decades since the Akosombo dam began, communities that were relocated are still fighting for compensation particularly for the loss of fertile farm lands and buildings. But it's obvious that these dam-affected people have been long abandoned and forgotten."

Other news about the Dam worth reading:
'What's hidden behind the Bui Dam Project?'
A dam at the cost of forests
Bui Dam Project Promises Bright Economic Prospects

Construction of Bui Hydro-Electric Dam Project begins

President John Agyekum Kufuor cut the sod to mark the start of work on the 622-million-dollar Bui Hydro-Electric Dam Project at Bui in the Brong Ahafo Region.

By L'OCCIDENTAL - Afrique occidentale

"Speaking at the ceremony President Kufuor gave a firm assurance that its implementation would be kept consistent with internationally accepted environmental standards and best practices."

"A comprehensive environmental monitoring and mitigation plan, he said, had been incorporated in the Project’s design to minimize its negative impact."

"Additionally, the Government would ensure that compensatory plans for resettlement of about 2,000 people, who would be affected by the Project, would draw extensively on experiences from earlier re-settlement schemes undertaken during the construction of the Akosombo and Kpong Hydro-Electric Projects."

"Sino-Hydro, Chinese Company, reputed for the construction of China’s biggest hydropower dam is constructing the project."

"President Kufuor spoke of plans to build small dams on the Ankobra, Pra, Tano and the White Volta."

"He said "to look ahead to the next 30 years, to forestall the current energy shortage problems that currently confront us, and in anticipation of increased population and widespread industrialization, it is hoped that planning ahead for increased energy supply will become part of the national culture"."

Mr Joseph Kofi Adda, Energy Minister, described the Project as a ’dream that has become a reality’.

Source: Ghana News Agency


Ghana: Crusade of a Child prodigy against global warming

On Monday 27th August, a 10-year-old British boy of Ghanaian parentage makes the front page of the Ghanaian Daily Graphic.

In the spotlight: his motivation and commitment to eliminate carbon dioxide from the atmosphere.

“I am sure that not many people will listen to me, because not many people are aware of the threat,” he said, explaining that emission of greenhouse gases like carbon dioxide from cars and factories was responsible for increasing global temperatures and rising sea levels."

"According to Mrs Akua Sam-Keh, mother of Joshua, his son, who was on holiday in the country, had been worried about the energy crisis in the country as a result of the low water level of the Akosombo Dam."

"She said he had even expressed the willingness to meet President Kufuor to help create awareness on the threat posed by global warming."


Thank you Joshua for showing the good example and good luck in your endeavour.

Monday, 27 August 2007

Down by the Coastal Side

Coming back to Accra was pushed by event and circumstances that were not static. Everything is dynamic but the environment moves faster than people and the former changes more than the latter.

Sunday, 26 August 2007

Appel pour l'action

Dans le poste précédent sur ce blog, j'appelle en anglais à la prise de conscience et d'action en faveur de l'environnement. Dans ce poste-ci, je réitère mon appel en français.

Chaque jour, les images télévisées, les gros titres des journaux, nous rappellent que nous courons un grand danger, chaque fois que des catastrophes naturelles s'abattent régulièrement sur des régions de la Terre, détruisant au passage habitations, cultures, affectant des populations et causant des morts, des blessés, le désastre et le désespoir.

Chacun connaît l'ampleur du phénomème et ses conséquences multiples et grandissantes. Chacun sait que les causes du problème émanent de tous les êtres humains. S'il faut en citer quelques-unes, mentionnons d'abord les gaz carboniques émis par l'utilisation outrancière de véhicules motorisés - en particulier les moteurs à essence, l'usage quotidien des technologies dépendantes des combustibles fossiles et énergies non-renouvelables et causes des dysfonctionnements que nous connaissons, y compris les pénuries et conflits liés, et le danger imminent qui nous menace tous et constitue à terme la destruction de notre environnement dont nous sommes tributaires.

En outre, je maintiens que le monde est conscient que seul les individus, par des mesures déterminantes et à terme collectives, sont capables de résoudre la crise. Chaque minute semble compter; chaque minute de retard ajoutera son poids à la catastrophe irréversible et meutrière.

Il n'y a pas une seule manière de se développer. Peut-être a-t-on opté pour la voie la plus directe, néanmois nuisible, se traduisant en réchauffement climatique.

Le défi est de taille universelle et requiert une stratégie équivalente

La responsabilité universelle, dont chaque citoyen du monde - à l'heure où l'on évoque le "village global" - est légataire, doit s'appliquer dans ce cas et devra dorénavant répondre à tous les défis majeurs de notre époque en s'accompagnant de solutions ad-hoc, que ce soit de manière préventive ou curative. A quoi serviraient autrement les Nations-Unies?

Honte sur vous !

Certains privilégiés - j'en connais - invoquent la crise énergétique et environnementale pour justifier que les pays non-industrialisés n'atteignent le niveau de développement des pays industrialisés, tel que le G8.

Nos actes (par exemple l'achat d'un ordinateur portable fabriqué en Asie ou encore deux semaines de vacances aux Caraïbes), où qu'ils s'effectuent, portent une atteinte large à l'enrivonnement et aux êtres qui l'habitent. Les conséquences de nos actes quotidiens provoquent à terme une détérioration répercutée de manière exponentielle d'un pays à l'autre, d'une région du monde à une autre, proche ou distante de milliers de kilomètres.

Une guerre, un conflit n'a pas une cause homogène ni endogène mais plusieurs causes variées, issues de relations entre facteurs internes et externes. Prenons le conflit au Darfur, les pénuries, dont les carences en provisions d'eau, sont pointées du doigt autant que la partialité et l'intransigeance du gouvernement de Kartoum. La genèse de la crise au Darfour, telle qu'expliquée dans The Economist du 11 août 2007, accentue le rôle joué par la dispute entre deux populations, nomades et sédentaires, sur l'accès aux ressources telle que l'eau et les terres fertiles. Il est important de noter que l'aridité au Nord du Darfour résulte de l'étendue du désert.

Dans d'autres parties du monde, on plante des arbres pour contrer son expansion. C'est le cas au Niger, comme l'illustre l'article de l'International Herald Tribune 'Trees and crops reclaim desert in Niger'. L'association S-eau-S reprend sur leur site web en français la parution sur ce thème.

De la gouvernance démocratique

Mon initiative d'observer 24 heures d'absention d'électricité se situe dans un contexte plus que d'actualité. Elle relève de la conscience et de l'action individuelle et collective. Dans le monde globalisé, où les démocraties dominent comme modèle de gouvernement et la population mondiale est interdépendante et connectée entre régions et continents, chacun a non seulement la capacité mais l'obligation d'agir. On ne peut se prévaloir de la démocratie et revendiquer le droit de tous les peuples à l'auto-détermination et ne pas vouloir décider et agir au nom de l'Humanité.

La démocratie requiert en vérité davantage de responsabilités et de sacrifices que la dictature. Elle repose sur le principe du "pouvoir par le peuple pour le peuple" et exige par conséquent des citoyens éduqués et volontaires - comment expliquer que le terme "volontaire" ainsi que "bénévole" aient revêtu une connotation, presque négative, dénotant le caractère extraordinaire, voire rarissime, des activités qualifiées ainsi ? - pour agir dans l'intérêt du plus grand nombre. Pour moi, l'oligarchie a pris le pas sur la démocratie.

Comme le citait un Bouddhiste, "dans ce monde où l'interdépendance domine, l'intérêt personnel réside dans l'intérêt des autres.

Ainsi, il est urgent d'agir et d'influencer nos dirigeants, de faire peser nos voix dans la direction que prendra la marche du monde. Quel que soit le moyen que vous décidez d'utiliser et l'action choisie du moment que cela relève d'une démarche pacifique. C'est pourquoi le temps compte. Plus on attend et l'on perd du temps, plus la réaction sera subie, voire provoquée, et irréfléchie, voire déraisonnable.

Ma proposition est d'observer un jour de non-utilisation d'objets électriques et de véhicules motorisés. J'ai opté pour le dimanche 2 septembre 2007 pour respecter ce que j'ai appelé le Jour "Sois conscient du changement climatique". Cette démarche ne requiert aucun effort particulier mais suppose que l'individu rompe avec ses habitudes destructices pendant 24 heures et prenne conscience de cette manière de sa dépendance vis-à-vis des sources d'énergies combustiles et non-renouvelables, d'autant plus causes des gaz à effet de serre.

Objectifs de l'action

La rationalité de l'initiative tient dans deux objectifs principaux:

1. Personnellement, expérimenter les symptômes et remèdes de notre dépendance afin de se préparer à la situation la plus probable, avant que la décision de notre mode de vie nous soit imposée d'en-haut, voire qu'il ne soit trop tard. Il y a bien des journées sans voiture déjà organisées dans certaines villes.

2. Lancer un signal fort aux dirigeants pour qu'ils prennent des mesures nécessaires, consistantes et efficaces dans l'intérêt de l'humanité, en investissant par exemple dans la recherche d'énergies renouvelables et la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre. Dans ce dernier cas, le protocole de Kyoto doit tenir lieu d'engagement pour fournir des résultats tangibles. Le seul protocole de Kyoto, même si appliqué dans les règles, n'est pas suffisant pour contrer la courbe ascentionnelle de destruction environnementale et humaine. D'autres
instruments de droit international et des mécanismes inviolables sont utiles. Avant qu'il ne soit trop tard.

Que ferez-vous ?

A moins que le 2 septembre je ne sois appelée à voyager pour le travail, je tâcherai de me préparer pour faire de ce jour une action de lutte contre le changement climatique. J'ai déjà énuméré ma stratégie et je me suis engagée à la mettre en oeuvre ainsi qu'à la partager, en écrivant - sur papier au préalable car je m'engage à ne pas utiliser mon ordinateur le jour J.

La motivation fondamentale de ma démarche peut s'expliquer par 1) ma volonté d'agir pour le bien de l'humanité, 2) jeter un pavé dans la marre, en "initiant" - j'espère ne pas être la seule ni la première à ouvrir la voie - avant que l'initiative émerge d'une instance authoritaire, en dernier recours alors qu'il est trop tard pour renverser la tendance.

Opposition contre désastre annoncé

J'estime qu'il n'est pas indispensable d'être électeur d'un parti écologiste ou membre d'une organisation environnementale pour relever le défi. Il s'agit juste d'agir en son âme et conscience, comme tout citoyen responsable - car la démocratie suppose des droits et des obligations - dans un esprit de civisme et muni d'une intelligence raisonnable.

Cette crise que connaît l'humanité entière doit se combattre, au nom de la crainte justifiée de la destruction irréversible et l'avénement de conflits nourris par la dispute concernant l'accès aux ressources indispensables à la survie de notre espèce.

Le 21e siècle regorge de défis préventifs et insoupçonnés. Ce n'est pas vrai que les jeunes adultes d'aujourd'hui y échapperont. Regardons pour preuves l'ampleur actuelle des dégâts (inondations, sécheresses, ouragans, tremblements de terre, tsunami). Ceux-ci ne feront que s'accroîtrent dans les prochaines années, se révélant bien pires dans les décennies à venir. Quel âge aurez-vous dans dix ans (an 2017) ? J'aurai 36 ans. A l'allure où se manifestent les choses, il faudra moins d'une décade pour contempler le paysage de désolation et regretter le bilan négatif de nos actions.

J'ai choisi d'agir dans une semaine.
Et vous que ferez-vous ?

Remember climate change and consequent disruptions

Yesterday I got this idea: taking one full day, 24 hours, of remembrance of climate change and consequent disruptions of all kinds-concerning electricity, water, food, health and so forth.

How?

By choosing one day, for instance Sunday 2 September 2007, to live 24 hours without using neither household electricity-i.e. at home-nor transportation, by keeping away from all that pollutes and contributes to greenhouse gas emissions which cause protracted harmful consequences on environment and livelihoods.

One day is not the end of the world

Only experiencing one day without so-called modern technologies can help you understand the biggest challenge of our times. This initiative can serve as a way of expressing discontent about the current situation that put in danger everybody's lives. The next generations and the future of humanity is at stake. It would send a strong signal to leaders and opinion-makers to take suitable decisions to change the trend, which unless curbed will cause irreversible damage-if not already done. It is only too late when nothing at all has been carried out.

Objectives of the 'Be Aware of Climate Change' Day

- Every individual has a role to play in the fight against pollution and environmental destruction. Prepare yourself now before the rule gets imposed on you from the top or it becomes too late to act effectively. Do not opt for blindness where so much is at stake and the world needs you to embark on a peaceful and mindful reaction.
- The main goal to achieve is to tell decision-makers that it is quintessential to invest in research towards finding solutions to our urgent problem of global warming.

Democracy involves individual rights & responsibilities

In the globalised world, where countries and peoples are interdependent and connected-poor and rich, human beings ought to take bold steps-as a Buddhist monk said "self-interest lies in the interest of others, individually and collectively.

It is one thing to claim democracy and advocate for its advent everywhere. It is another to behave in accordance to this principle. Democracy is even more compelling than dictatorship because it requires educated people who can make decisions and take actions for oneself as much as for the community-which is now global. It falls upon each individual to be aware of challenges and able to find and propose solutions, and act accordingly, as much as parents have to care for their children.

What will you do?

As I suggested, I will prepare myself and on 2 September 2007-unless I am compelled to travel for work-I will not use electricity for 24 hours nor will I take a motorised vehicle. I am committed to do it and share my experience with others, for instance in writing. I wish it can serve as example and inspire some.

Briefly I can see so many things that do not need power energy to be done:
- Reading
- Having a walk
- Cycling
- Chatting with your closed ones
- Making physical exercises that do not require an electric device
- Writing on paper (still a bit controversial but not the focus of this discussion)
- Playing music with instruments which are not electrical
- And many more...

I have one week to organise myself to be able on Sunday to spend the day as follows:
- not using the laptop
- switching off the TV
- keeping remote controls (also the air-conditioning one) in a safe
- switching off the fridge-opportunity to defreeze and clean
- not using the electric stove for cooking (eat fruits, salad - raw and healthy)
- Charge my mobile phone before the day- just in case there is an emergency to call
- Buy candles to see in the darkness
- Enjoy time to relax and medidate

Democracy is our power

This day is going to be exciting and promising to understand how dependent on power energy human beings are. Hopefully, it will make us think more and towards a direction that, despite painful, is our path to save our specie and our environment that we have been consciously and increasingly wasting and spoiling. For what? Are you mostly the ones benefiting? On the contrary, the majority of the world population, especially the poorest, seems to be the worse affected-livelihoods are worsening- and paying the consequences of selfishness and the race for wealth accumulation to the detriment of all.

Note that if not stopped this spiral will inevitably burst into conflict-from which we are not safe. It is better to avoid war and privilege peace. It might be the first crisis that is sorted out peacefully. Why not make the beginning of the 21th century the first record of resolving problems in this manner? Why not be the ones to initiate it by abiding to the claim that humanity belongs to a 'global village' where democracies govern and spring up, where each individual can make a difference and associate with others to create impact?

Saturday, 25 August 2007

Je fais partie de cette nouvelle génération de voyageurs
Âmes aventurières accostées sur des terres inconnues
Non dans le but de se les approprier et prospérer mais pour s'y épanouir mentalement

I would not have flourished in this way without my African experience. I believe I was even meant to come and live here. This challenges each day my way of being and the mindset and prejudice I hold from origin.

A success story

I was an occasional smoker until last year. I had stopped often and kept for a while but even in Ghana I had smoking times and periods. Almost one year ago -- it must have been in October -- after sickness -- malaria seemingly, followed by a beginning of pneumonia -- I decided to stop... And kept until today and I can say that it is going to last for much longer, I hope forever.

Of course, there is more work to do on my character and shortcomings but as a friend wrote I am on the right path.

S'inspirant des enseignements du Dalai Lama, espérons que le XXIe siècle sera plus humain que le XXe, miné par la destruction et la multiplicité des guerres. Selon le Bouddhisme, l'humanité est une famille envers laquelle il y a lieu de parler de responsabilité universelle.

Friday, 24 August 2007

Tilt the balance of development in favour of rural areas

Where mixed populations live confined in cities you can easily find disadvantages even though there is more infrastructure around you than in the countryside.

Banking

Queuing at banks at pick time because self-service comes with a charge is painful. Today I had to show an ID because my branch is not in the area where I live. A card does not mean much here since thefts occur on a quite frequent basis.

Mistrust seems to be prominent. The cashier lady asked me where I work and what I do there. Did the white become object of greater suspicion? Do black see that white do not have to be richer? I believe that the feeling of anti-colonialism has revived and, take me serious or not, I fear a revolution.

I wonder if the people are going through a crisis since the change of currency. I noted price increase. Is it going to translate in inflation?

Congestion

People realize things are wrong. Cars are poluting air, congestionning paths. Inequalities are causing despair and triggering crime. Globalisation is threatening everybody's security, employment and future as a whole. nobody can predict what will be tomorrow. Only can we hope that it will be better.

Sad but there is room for improvement and hope

The unease is felt worse in poor countries. Cities reflect best crises whereas mismanagement, lack of planning and vision have long hampered the development of rural areas. Is the sign
now clear enough for decision-makers to act in favour of sustainable development EVERYWHERE? I wish so but I still doubt.

There is no least effective and most detrimental development than focusing all resources and energy on the capital city. Development of more cities around a country is crucial to diversify sources of wealth and to the welfare of an entire population.

Education, employment and equality of chances for all are the challenge and solution to reach. It is time for African leaders to focus on the development of their own country, region, continent. They know the issues at stake, they have the power to decide but need the will, spirit and good care to manage.

If you really liked your country (Ghana) you would know what to do and how to do it.

Stop talking/making money for yourself and act for the Good of the People!

Thursday, 23 August 2007

Drivers & Me

Heureusement qu'il y avait les rencontres avec les chauffeurs pour me remonter le moral après les dernières péripéties vécues après l'accusation de vol dont je faisais l'objet.

Le suspension de ma plainte pour menace me paraît résulter d'un passage d'argent entre la propriétaire du magasin -- qui a reconnu que des vêtements avaient disparu régulièrement avant ma venue -- et la police. Vrai ou pas, je n'en aurais sans doute jamais la confirmation.

L'option du compromis, voire réglement à l'amiable, favorisée par le commandant, semble justifié par le fait que la police ghanéenne est réticente à juger une étrangère, ce qui pourrait leur récolter des ennuis plus que des honneurs.

"Police in Africa are our ennemies" said a retired driver

Pour revenir aux réunions avec les chauffeurs, nous avons entretenu des discussions florissantes sur la corruption routière, la nécessité du professionalisme des conducteurs (posséder tous les documents requis pour les voyages inter-Etats) et le besoin qu'ils se mobilisent (davantage) pour récolter les informations sur les pots de vin et les retards sur les corridors.

Nous sommes arrivés à la conclusion majeure qu'il faut cesser de parler pour AGIR.

ENSEMBLE ARRETONS LA CORRUPTION!

TOGETHER WE CAN STOP CORRUPTION!

Tuesday, 21 August 2007

Reflection on race & violence

I might never know what it is to be in the skin of a poor. As less as others could imagine what it is to have a white skin. Why are these racial differences so significant in the day-to-day life? Why do I now feel an outsider in the Ghanaian/African society. Is there so much violence and injustices in the world to reciprocate the frustrations on us?

Injustice responds to injustice

The reality must be that I have not been used to this kind of treatment before whereas blacks and others have long endured discrimination and hardship from my cousins and brothers (understand white).

Does the only bearable 'expat way' consist in being pretty isolated from the locals and other African nationals and treated with huge salary and benefits, go to the office on weekdays and to a beach resort in the weekend, always in your car and dealing with the population on an almost condescending basis?

What good event could happen to make me see again the positive side of the coin? Money is definitely too much everywhere.

A case against police

On Sunday I was chatting on msn messenger with an auntie to who I explained what my job was about. She concluded that it is difficult to achieve big results in the fight against corruption, and therefore to get rid of it, since the statu quo benefits the two parties.

The challenge in tackling road (transport) corruption -- falling in the category of petty corruption, probably because it is question of limited sums of money -- is that it is not usually in the limelight of media neither in most preoccupations of development agencies and so forth.

This is the first time in my life that I am dealing with the police, and it is in Ghana. Everything started when the owner of a shop in which I tried clothes on accused me of stealing a skirt. After she got my number by trick and she threatened me, I went to the police yesterday to report a case against her. She mostly accused me publicly, embarrassing me amidst people on the street. If you knew how thieves are treated in Ghana, you would understand why I was worried, besides she had already said she would blow my head off.

Now that I reported and two policemen and I went to her house and talked to her, she went to write a statement to defend herself and alleged that she made a report against me at the police headquarters. She must have more experience than me to deal with the police and already has connections there.

Tonight, the police investigator which is in charge of my case called me. He wanted to meet me to discuss about my statement and the meeting that we would hold with her and the commandant.

He came to my house. He summarised what she had put in her statement. He said that he got a call after visiting her from a colleague who told him a report was made from her accusing me of stealing. So it is likely that after going to the meeting at the police station tomorrow I then go to the Headquarters to write a statement to defend myself against her accusation.

Since the beginning you can imagine I ask a lot of questions to myself. Ghana did not teach me paranoia. I try to think strategically and anticipate on what now the police expect. It is common here to offer gifts or bribes. I already know what the investigator is interested in: computers.

The irony of corruption is the subtlety with which it is carried out. First you can not help but notice the poor conditions in which the police work: no computer, room not conditioned and lots of mosquitoes. Then it seems the actors are used to the art so well that they always find a way to convey the message implicitly but clearly enough to make you understand. For example, he brought the topic of computers in our conversation in the taxi that took me home last night after I reported. Tonight he mentioned the subject of ICT (information communication technologies) in the middle of our discussion, mixing what I was talking about -- typically the nature of my job -- the BBC that was on television and a quotation of a man who said that in Africa few people have access to ICT.

At the same time, the police will never admit they are corrupt. With hindsight I think that anything I would converse about, he would manage to link it to the issue of computers. Never asking explicitly but suggesting. Is it not scary?

I wonder why this event happens to me now. My current contract ends on October 31. Before, I was not that excited about working in the area of corruption and governance. Today I believe that the issue is worse than I imagined. It is rampant in Africa. It reflects the power of the riches. It harms a lot of people in all domains:health, justice, education, transport etc.

How is it possible that the case I reported yesterday is already -- so quickly -- to the further stage? And I have still to worry for nothing because I am persuaded that the only ones who could now benefit from the case are the police...