Credit: West Africa Trade Hub

Monday, 30 July 2007

Week-end en fête !

Ce week-end a été parsemé d'émotions et de moments agréables. D'abord, vendredi, j'ai passé la soirée avec Ramata Soré, journaliste Burkinabè à L'Evénement, qui publie un blog Journalisme engagé. Ensemble, nous avons mangé à Assasse Pa. On y mange végétarien. Nous y avons rencontré Dela, mi-Ghanéen mi-Togolais. J'ai joué au billard avec Ramata. Puis, le groupe est parti à Champs, pub où le karaoké anime les vendredis soirs.

Le lendemain, j'ai fait les courses en vitesse afin de remplir mon frigo pour la semaine. Je suis allée à Tema pour assister au mariage d'une collègue. J'ai visité le premier système de traitement des eaux usées en Afrique, situé à la Communauté Six de Tema. Je suis allée au centre commercial de Tema, assez petit mais chic. J'ai acheté des fringues à Identity, un magasin appartenant à la compagnie Woolworth mais avec des vêtements en provenance d'Afrique du Sud plus branchés que ceux de la branche éponyme.

Dimanche, j'étais invitée à l'anniversaire de l'oncle (en fait, un vieil ami à la maman) d'une autre collègue. L'homme d'affaires célébrait ses 70 ans, entouré de ses amis, sa grande famille (y étaient notamment présentes ses deux femmes qui habitent chez lui actuellement) et des personnalités. J'ai malheureusement râté de peu le Secrétaire Exécutif de la Communauté des Etats de l'Afrique de l'Ouest, Mohamed Ibn Chambas, de passage à la fête. J'ai dansé avec une future danseuse de salsa, une petite fille de 5 ans.

Enfin, plus tard, en rentrant chez moi, Ginger la chatte est venue m'accueillir avec un air de fierté. J'ai remarqué qu'elle n'avait plus son ventre rond. Elle avait donné naissance derrière un escalier à une nichée d'au moins quatre chatons. Pour récompenser Ginger, je lui ai amené du thon en boîte et du lait.

Il me tardait de me reposer le dernier soir de ce week-end époustouflant.

Wednesday, 25 July 2007

Who wants a shower?


'I'm at home' sounds like a complaint when I hear the sentence from people at the other side of the phone. I also feel strange to come home after office work, thinking that I will be lonely and bored. But I realise I need these times for myself. I mostly browse internet, with the TV in the background, read if I do not feel too tired, cook salads or omelettes.

Highlight on the shower which is meant for the disabled in wheelchair. In fact, this attracts success from everybody visiting me.

To port lovers

'Tema city and port lies in southeastern Ghana along the Gulf of Guinea (Atlantic Ocean), 29 km east of Accra. Tema Port is the biggest of two sea ports in Ghana', the second one being Takoradi.

The Port of Tema is more than a mere loading or unloading place for goods. It is also a traffic junction, where goods are transshipped and transit cargo destined for the hinterlands/landlocked countries of Burkina Faso, Mali and Niger are handled.

Tema was commissioned in 1962. The city is a monumental legacy of the late Osagyefo Kwame Nkrumah, first President of Ghana, who was anxious to see rapid industrialisation of the country.

From Ghana Tourism website

More transport news and from Ghana

A story on the benefits for Ghana port from the political crisis in Côte d'Ivoire

Or on the harmful consequences of the Ivorian war on the sub-regional economy

Elodie, saint patron of drivers

"We are here today to provide you with the results of the survey conducted from October 2006 to May 2007 along three corridors."
This is how the meeting with drivers at Tema
started. A very exciting experience.
One of our team was presenting the programme in French, I helped translate to English and a Ghanaian colleague conveyed the message in twi.

Monday, 16 July 2007

Prière de féministe

Les filles sont généralement toujours éduquées différemment des garçons. En particulier, le sexe féminin est considéré avec suspicion. La fille doit bien sûr être davantage protégée mais aussi 'serrée'. Sinon elle risquerait de devenir une marginale, de tomber entre de mauvaises mains. Or, comme chacun sait, la femme est facilement manipulable et déloyale.

Or, je remercie mes parents - et le contexte post soixante-huitard dans lequel ils m'ont élevée (toutefois mes parents sont responsables) - de m'avoir souvent laissée la voie libre pour découvrir par moi-même ce qu'est la vie et le monde. Ils m'ont permis, parfois contre leur volonté, d'assouvir ma soif de liberté, de suivre ma nature indépendante, de satisfaire - non à mes caprices mais - à mes envies de liberté et d'ailleurs.

Ainsi, je me retrouve où je rêvais d'arriver: voyager, rencontrer différents types de gens, connaître diverses cultures, manières de penser, modes de vie.

Je me sens seule aussi. Mais je ne suis pas la seule célibataire. Loin de là. Et puis, on me décoche partout un sourire, tend une oreille ou la main.

Je me demande si le fait d'avoir été éduquée quasiment à l'égal d'un garçon, sans devoir être comparée à un frère puisque je n'ai que deux soeurs - et quelles soeurs formidables -, n'a pas renforcé mon caractère autoritaire (c'est de famille).

Maintenant, je pense que j'effraie beaucoup d'hommes de par mon franc parler et mon insoumission. Parce que ne nous voilons pas la face, l'homme domine le monde - depuis et pour longtemps encore. Il semble que l'homme ait créé Dieu à son image et qu'il s'en soit servi pour réaliser ses fantasmes et ses ambitions de pouvoir. Certains l'ont utilisé pour asservir d'autres hommes; certains continuent à l'invoquer pour soumettre l'autre sexe, le sexe faible comme on l'appelle.

Je crois que je ne suis pas près de m'entendre avec quelqu'un sous le même toît dans ces circonstances. Il faut trouver une meilleure formule pour vivre ensemble.

En tout cas, je pense que personne ne regrette vraiment son origine ou sa condition, comme je ne regrette ni le fait d'être née femme et d'avoir bénéficié d'une éducation libérale, et à la fois socialiste, non conservatrice, avec une touche d'idéalisme en plus. Le reste a dépendu de mes choix et actions, sûrement influencés par l'environnement.

Alors, j'ai décidé en toute conscience de m'exposer à d'autres cultures. J'ai adoré. Avec les sacrifices que ça comporte, j'ai tracé mon chemin. Je suis fière et je sais que mes proches sont aussi fiers de moi.

Bien que le futur et la mort sont toujours autant inquiétants, voire angoissants surtout pour la deuxième, j'assume mes responsabilités ainsi que ma philosophie. Je préfère conduire ma vie au mieux - par essai et erreur - plutôt que de faire comme les autres. J'ai appris à être moi-même au lieu de me conformer à celle que les autres veulent que je sois ou pensent que je suis, c'est-à-dire celle que je dois être.

Je préfère ne pas jouer, être authentique. A 26 ans, on a le droit de s'armer d'audace et parfois de feindre l'arrogance. J'étais très timide avant. Je reste circonspecte et considère la personne qui me fait face pour savoir comment me comporter. Parfois, on se trompe de jugement. Les 'erreurs' font partie de l'apprentissage.

J'essaye avant tout d'être honnête. Il semble que cette prétendue vertu soit cause de bien des perditions.

Pour en revenir à nos moutons, il semble que les femmes du monde - au risque de déplaire à nombre de gens - aient à se débarasser d'un lourd fardeau, hérité depuis la nuit des temps. Peut-être, comme l'illustre un livre que je lis actuellement, intitulé "Droit de cité. Etre femme au Burkina Faso", la maternité a suscité du côté masculin une certaine frustration.

Nul besoin d'expliquer ce qui en a découlé. La genèse insiste sur la douleur. 'La maternité-sanction: "Tu enfanteras dans la douleur!"' Châtiment imposé à Eve pour avoir détourné Adam du droit chemin. Contradition car pourquoi Dieu aurait-IL créé l'Homme et la Femme sinon pour qu'ils s'accouplent? L'histoire est un conte à dormir debout.

Un exemple qui perdure dans la modernité: 'dans les sociétés patriarcales, l'homme va être "mère" (...) pour parfaire sa prédominance sur la femme, et aussi pour justifier son droit sur les enfants à naître de celle-ci, créatures nées de sa propre créature.'

On peut dire que celui ou ceux qui ont inventé la genèse ont instauré un climat d'inconfiance entre l'homme et la femme, qui plus est entre tous les humains. La femme reste un mystère que l'homme aurait tort de ne pas chercher à apprécier. Pour vous, Mesdames : aimez-vous vous-mêmes et sachez que tout ce qu'on vous a enseigné jusqu'à présent est mystifié. La femme a la capacité de donner la vie et de ressentir autant, sinon plus, de plaisir que l'homme. Ne soyez donc pas si indulgentes!

Sunday, 15 July 2007

Against all kinds of prejudice

The critical habit of thought, if usual in society, will pervade all its mores, because it is a way of taking up the problems of life. Men educated in it cannot be stampeded by stump orators ... They are slow to believe. They can hold things as possible or probable in all degrees, without certainty and without pain. They can wait for evidence and weigh evidence, uninfluenced by the emphasis or confidence with which assertions are made on one side or the other. They can resist appeals to their dearest prejudices and all kinds of cajolery. Education in the critical faculty is the only education of which it can be truly said that it makes good citizens. William Graham Sumner

Prejudice seems to lie in every society and touch on every domain. One discrimination we do not usually think about - and seems to be widely accepted - is against people who are considered of less-than-average intelligence.

This article focuses on the topic: http://www.justfocus.org.nz/articles/2007/06/08/redefining-intelligence.

Fairly recent researches imply to observe cultural relativism, also in the ways intelligence is defined across cultures.

See http://www.apa.org/monitor/feb03/intelligence.html.

To me, there exists at least two main types of intelligence: theoretical (academic) and practical (savvy), characterised by different cognitive styles and inducing more or less experience.

Social scientists point that culture is experience.

A useful question is what is its raison d'être if intelligence does not serve action?

One should ask whether the dominant perception of intelligence in the Western world is linked to the fact that some very intelligent people are marginalized and depressed, and end up to be treated for disorders, and sometimes resort to violence against others and/or themselves (for example by committing or attempting to commit suicide).

From my view point, human intelligence developed as a function of survival, and still evolves through interactions with the environment. This aspect is mostly undermined - but also discarded in other places - in post-industrialised countries, diverting it from its initial purpose.

Thinking outside the box or one example of applying intelligence in various ways
Thinking outside the box is a cliché or catchphrase used to refer to looking at a problem from a new perspective without preconceptions, sometimes called a process of lateral thought.

Lateral thinking is about reasoning that is not immediately obvious and about ideas that may not be obtainable by using only traditional step-by-step logic.

Visit http://en.wikipedia.org/wiki/Thinking_outside_the_box to know more about "thinking outside the box" and http://en.wikipedia.org/wiki/Lateral_thinking for "lateral thinking".

Humour and Provocative Operations (PO)
Can this series of propositions be considered as an example of lateral thinking?
A. All men are born equal" can be discussed as follows:
B. "Are women (also) born equal?" This interrogation leads to the statement:
C. "All people are born equal"
D. Since evidence does not confirm that "all people are born equal", so a new quotation needs to be coined which concludes that:
E. "All people die equal".

Now, lateral thinking can be paralleled with critical thinking to examine which feature, abstract or practical, of intelligence is prominent.

Application and Abstraction, twin components of thought
This section is mainly based on information provided on the web page http://en.wikipedia.org/wiki/Critical_thinking

It is noticed that problem is always at the centre of thinking: 'Expressed most generally, critical thinking is “a way of taking up the problems of life.” (William Graham Sumner, Folkways, 1906)'. This means that practice plays an essential role in the formation of ideas.

However, abstraction is also an important component:
'Irrespective of the sphere of thought, “a well cultivated critical thinker":

  • raises vital questions and problems, formulating them clearly and precisely;
  • gathers and assesses relevant information, using abstract ideas to interpret it effectively
  • comes to well-reasoned conclusions and solutions, testing them against relevant criteria and standards;
  • thinks open-mindedly within alternative systems of thought, recognizing and assessing, as need be, their assumptions, implications, and practical consequences; and
  • communicates effectively with others in figuring out solutions to complex problems.'
(Paul, R. and Elder, 2006)
The affective dimension of critical thinking and the danger of dehumanising intelligence
'Critical thinking may be distinguished, but not separated, from emotions, desires, and traits of mind. Failure to recognize the relationship between thinking, feeling, wanting, and traits of mind can easily lead to various forms of self-deception, both individually and collectively. When persons possess intellectual skills alone, without the intellectual traits of mind, weak sense critical thinking results. Fair-minded or strong sense critical thinking requires intellectual humility, empathy, integrity, perseverance, courage, autonomy, confidence in reason, and other intellectual traits. Thus, critical thinking without essential intellectual traits often results in clever, but manipulative, often unethical, thought. In short, the sophist, the con artist, the manipulator often uses an intellectually defective but effective form of thought---serving unethical purposes (...)'

Development of intellectual empathy and humility


'There is no simple way to reduce one's bias. There are, however, a network of ways that one can begin to do so. The most important require developing one's intellectual empathy and intellectual humility. The first requires extensive experience in entering and accurately constructing points of view toward which one has negative feelings. The second requires extensive experience in identifying the extent of one's own ignorance in a wide variety of subjects (ignorance whose admission leads one to say, "I thought I knew, but I merely believed"). One becomes less biased and more broad-minded when one becomes more intellectually empathic and intellectually humble, and that involves time, deliberate practice and commitment. It involves considerable personal and intellectual development.'
'One should become aware of one's own fallibility by:
  1. accepting that everyone has subconscious biases, and accordingly questioning any reflexive judgments.
  2. adopting an ego-sensitive and, indeed, intellectually humble stance
  3. recalling previous beliefs that one once held strongly but now rejects
  4. realizing one still has numerous blind spots, despite the foregoing'.
Intellectual engagement in learning (understanding the end of intelligence)

'
There are two phases to the learning of content. The first occurs when learners (for the first time) construct in their minds the basic ideas, principles, theories that are inherent in content. This is a process of internalization. The second occurs when learners effectively use those ideas, principles, and theories as they become relevant in learners’ lives. This is a process of application.'

Relativism, contextual and universal concepts
'Given the nature of the process, critical thinking is never final. One arrives at a tentative conclusion, given the evidence and based on an evaluation. However, the conclusion must always remain subject to further evaluation if new information comes to hand.'

'There are many standards appropriate to the assessment of thinking as it might occur in this or that context, but some standards are virtually universal (that is, applicable to all thinking): clarity, precision, accuracy, relevance, depth, breadth, and logic.'
'The following concepts are crucial to all critical thinking, since they are the structures that underlie all thinking:
  • Purpose for thinking: goal, objective
  • Question at issue: the problem
  • Concepts: theories, definitions, axioms, laws, principles, models
  • Assumptions: presuppositions, taken for granted
  • Information: data, facts, observations, experiences
  • Interpretations and inferences: conclusions, solutions
  • Points of view: frame of reference, perspective, orientation
  • Consequences and implications'.
Taking principles of critical thinking into account, one can 'deconstruct' nearly everything: ideologies, dogmas, statements of all natures. Following this presentation, one can even question whether religion is a consequence of relationship with God (reality) or a solution given to a problem (concept). One can decide for oneself according to one's mindset (relativism).

Saturday, 14 July 2007

Thought-provoking

I think that the argument that men have more libido than women is a myth. I think that men (and women) created that myth. Why?

Maybe because men use it to dominate women (or at least exert control on them) and do as it pleases themselves.

Perhaps, women also play a role by preferring to hide their wants, by fear of 1) being considered as what they do not want to be taken for, 2) not being satisfied after all.

Education has kept traditions alive by transmission to younger generations. Religions have served to justify many things. For when the arrival of a religion with a woman leader? Not for me.

I ask "why do some communities practise excision?" Did God not create woman with a clitoris?

I am told that it is believed the clitoris makes women uncontrollable. However, polygamy is explained on the ground that men and women are biologically (and physiologically) different*. So we go back to the assumption that men have more libido.

Is all this not anything else than a way to keep men superior when they are more weak than ever, not even able to satisfy ONE SINGLE WOMAN?

After this, you will conclude that I am a man-hating, which is not the case. I am just looking (not really looking) for a strong man with enough sensibility to understand me and love me as a woman.

Although this topic is not really linked to the purpose of the blog, I feel like writing about it and will continue to raise attention towards the issue.

I am touched when I hear a man saying that women are unhappy (even though he is married - at least one enlightened man!). I feel sad to hear that, and I think of all the women and girls in the world. Everywhere, female are more prone to poverty, illiteracy and precariousness, women are raped and made sexual slaves.

I do not accept the statu quo. I want women and men be happy. This can only be achieved with a rethinking of traditions, questioning of prejudice, evolution of our societies. It is not because one or two women are in parliament or government that we must take for granted that the conditions have improved for the majority of women.

I would like soon to write more on the 'relationship' between men and women. This could start with this interrogation: "Do we become man, are we born woman?"

*An informed person knows that most pleasure provides from the brain.

Thursday, 12 July 2007

Réflexions sur le monde

J'ai commencé à écrire ceci en voulant réagir à l'évoquation sur un blog - très bien - qu'on se dirige vers une société de célibataires.

Je crois qu'il faut relativiser. Nous appartenons à la génération qui se distingue de celle de nos parents parce qu'elle étudie en moyenne plus longtemps, commence à travailler plus tard, vit à une époque où on a désacralisé le mariage. Tout au moins, le mariage n'est plus un passage exigé (vers l'indépendance, pour satisfaire la famille).

La mondialisation joue également un rôle sur nos comportements. En repoussant les frontières spatiales - physiques et virtuelles (internet), les repères temporels sont modifiés. La facilité de se mouvoir dans un pays, une région, ou dans le monde, élargit le champ des possibilités et altère la notion de durée. D'autres avancées technologiques et scientifiques, comme dans le domaine de la médecine, influent sur les modes de vie et de pensée.

Il ne faut pas généraliser et grossir les traits de l'immense variété du monde, à travers la loupe et à l'échelle d'une seule société, caractérisée d'occidentale. Les Africains s'étonnent quand je dis que je ne suis pas mariée - peut-être ne le serai-je jamais. Je me dis à moi-même que leurs cultures changeront aussi au fur et à mesure de modernisation.

Pour ma part, je suis convaincue que sans mon expérience africaine, je ne pourrais m'épanouir entièrement. Me remémorant d'où je viens et comment j'étais avant de voyager, je pense rester moi-même sans être tout à fait la même. Mon exposition et participation à un environnement (géographique, social...), à la fois choisi et subi, m'a façonnée. Je me suis en quelque sorte trouvée ou je suis sur l'une des voies les plus propices d'y arriver.

Toute l'histoire de l'humanité tient dans le passage d'un ordre intégralement subi à un ordre de plus en plus voulu. (http://www.adpf.asso.fr/adpf-publi/folio/essai/06.html)

J'enchaînerai avec cet extrait de l'Observateur Paalga, quotidien burkinabè, dans la rubrique "Les mercredis de Zoodnoma" (11/07/2007), où l'auteur démonte la citation 'L'enfer c'est les autres', devenue adage voire dogme selon lui.

Prenant comme point de comparaison la (ou les) société(s) traditionnelle(s) africaine(s) où "l'individu compte moins que le groupe social auquel il appartient (c'est au bovin égaré de beugler pour rechercher le reste du troupeau). Tant est si bien que ceux qui font preuve de liberté vis-à-vis du groupe peuvent se retrouver marginalisés: soit en subissant un ostracisme de la part du groupe, soit en étant accusés de tous les péchés."

J'embrasse la formule du billet : "Si l'enfer c'est l'autre, l'enfer c'est aussi nous, puisque pour l'autre, l'autre c'est nous."

Capitale cinématographique


Le Burkina Faso est réputé pour son cinéma que le Festival Panafricain du Cinéma de Ouagagoudou (FESPACO) incarne sur la scène internationale, tous les deux ans.

Du 4 au 8 juillet 2007 a eu lieu le festival Ciné Droit Libre, se tenant celui-ci annuellement depuis trois ans. Troisième numéro mais premier du genre sur le continent africain (d'après la brochure). Objectif affiché : offrir une plateforme aux cinéastes et aux journalistes du monde entier dont les oeuvres sont censurées ou ont connu des difficultés de diffusion.

Le film d'ouverture du festival, "Bamako" (2006) de Abderrahamane Sissako, raconte les déboires d'une famille sur fonds de procès de la société civile africaine contre la Banque mondiale et le Fonds Monétaire International.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Bamako_%28film%29

Wednesday, 11 July 2007

Teleportation

Chaque fois que je voyage par avion je me sens propulsée dans un autre monde, même s'il s'agit de quitter un pays pour un pays voisin d'Afrique de l'Ouest.

Je suis encore revenue à Accra la tête pleine de souvenirs et sensations glanées au cours de mon bref séjour à Ouaga ainsi que munie d'une expérience professionnelle supplémentaire et surtout humaine. Vraiment, ce que les gens m'offrent - en hospitalité, gentillesse, sourire, conversation - est inestimable.

Après la tenue de l'atelier, j'ai d'abord voyagé à Dakola, près de la frontière entre le Burkina et le Ghana pour y rencontrer les chauffeurs. Le but était de les sensibiliser à l'Observatoire des Pratiques Anormales, de leur faire un compte-rendu de la restitution des premiers résultats et les mobiliser pour participer aux enquêtes.

J'en ai également profité pour rendre visite au Directeur de l'ONG burkinabè, Organisation de Renforcement des Capacités de Développement (ORCADE), que j'avais rencontré l'an dernier durant la Semaine du Commerce avec Oxfam. C'est aussi là que j'ai connu Alima qui y travaille.

Je me suis aussi rendue à l'Union des Conducteurs Routiers du Burkina, syndicat dont le Président m'avait accompagnée au poste frontière. Ensemble, nous sommes allés au bureau de l'Union des Conducteurs Routiers pour la Lutte contre le Sida. En plus de découvrir les lieux et le travail, j'ai été exposée aux multiples problèmes - manque de financement, d'équipement, etc. - auxquels est confrontée l'Union.

Des nouvelles du Burkina
J'ai parcouru des articles de la presse et retenu quelques passages-clé.

Le 15 octobre 2007 sera célébré le vingtième anniversaire de la mort de Thomas Sankara (http://fr.wikipedia.org/wiki/Thomas_Sankara).
http://www.thomassankara.net/article.php3?id_article=0271
http://www.jeuneafrique.com/pays/burkina/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN10067sankasrpasn0

L'élection des sept nouvelles merveilles du monde n'a pas retenu Tombouctou pour s'élever au rang d'héritage global à travers l'histoire (http://www.new7wonders.com/index.php?id=633&L=0).

Marie-Soleil Frère apparaît à la Une du quotidien Le Pays. L'enseignant (e) chercheur(-euse) en journalisme de l'Université Libre de Bruxelles était de retour à Ouaga pour assister à la quatrième conférence des instances de régulation de la communication d'Afrique (CIRCAF) . Elle s'est entretenue avec un journaliste qui a voulu savoir ce qu'elle devient après son départ du Burkina (http://www.lefaso.net/article.php3?id_article=22058&id_rubrique=6).

Thursday, 5 July 2007

Amies au restaurant Akwaaba



Grâce à Alima, j'ai écouté pour la première fois Amadou et Mariam, leur chanson "Dimanche à Bamako" et d'autres plages de l'album produit par Manu Chao. Un régal!

http://www.amadou-mariam.com/

Wednesday, 4 July 2007

Patrimoine Privatisé


Symbolisant l'indépendance du Burkina Faso, l'hôtel est tombé en 2004 dans l'escarcelle de la chaîne hôtelière Azalaï qui compte aujourd'hui quatre hôtel de grand standing, dont trois situés à Bamako (http://www.azalaihotels.com/).
Saluée par des ministres d'Etat voyant le relookage d'un bon oeil (voir l'article http://fr.allafrica.com/stories/200706010081.html), la reprise a cependant eu lieu sous les huées des syndicats (http://www.liberationafrique.org/spip.php?article453; http://www.sanfinna.com/ARCHIVES/Archives325/questionsorales.htm).

D'autres considéraient la privatisation indispensable pour l'avenir de l'hôtel: "l’hôtel Indépendance reste le patrimoine de l’Etat, le repreneur n’étant qu’un locataire. La privatisation est le moindre mal, parce que, soit l’Etat privatise soit ferme purement et simplement l’hôtel ". (http://www.lefaso.net/article.php3?id_article=9394)


L'Azalaï
est une route de caravane dans le Sahara, entre Tombouctou et les mines de sels de Taoudeni, encore utilisée de nos jours pour transporter le sel gemme. Autrefois pratiqué à dos de dromadaire, le transport s'effectue de plus en plus en camion 4x4. (http://fr.wikipedia.org/wiki/Taoudeni)

Réhabilité l'an dernier, l'Indépendance a toutefois subi aujourd'hui les conséquences de la pluie. Le toît s'étant gorgé d'eau, les ouvriers ont dû percer des trous dans le plafond pour l'extraire. Les résidents ont assisté aux fuites disposant des flaques sur le sol du hall et à l'absence de lumière jusqu'à plonger les visiteurs du cyber-café dans l'obscurité.

Tuesday, 3 July 2007

Réponse à la question de Philox

Après m'être informée auprès de la source la plus fiable qui soit, un ami bamakois enseigne :

"C'est vrai: c'est bien les dimanches que la plupart des mariages sont célébrés et c'est la fête dans toute la ville avec des cortèges très bruyants et des manifestations populaires et folkloriques."

Il faudra que je découvre l'ambiance des mariages à Bamako. Un dimanche bien sûr.

Et en Belgique, c'est comment ?

A propos, voici une photo prise devant le Musée de Bamako avec l'ami en question.


Traveling in West Africa

Flying from Accra to Ouaga costs quite a lot but there is rare harassment during the journey. The same cannot be said of traveling by road. Truckers go through a lot of hindrances before they and the goods they carry reach their destination. Here is an insight on the situation.

A World Bank study found that West Africa has the highest costs of transport in the world. This is due to several reasons, but one governance-related issue is the erection of illegal barriers by agents of authority, who collect bribes from drivers and threaten them with delays if they refuse to pay. The worse cases of corruption happen at ports and international borders.



It is also important to note that some drivers and other transport actors offer bribes to police, customs and other officials. This way, they avoid complying to the rules. Some overload their trucks, do not travel with the required documents, do not have insurance or vehicle worthiness certificate. Most truckers are illiterate so they do not even know what papers they need.

The West African Economic and Monetary Union (WAEMU/Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine) (http://www.uemoa.int/Index.htm) and the Economic Community of West African States (ECOWAS) (http://www.ecowas.int/) devised a strategy to tackle the problem with the support of USAID and the World Bank. The West Africa Trade Hub brings technical expertise to the two institutions and the countries engaged in the initiative.

Working with international institutions

I'm back in Ouaga, from 3 to 10 July, to assist organize a conference at the UEMOA Commission. We are expecting 150 participants from all the eight countries in the WAEMU, as well as Ghana, which only belongs to ECOWAS. ECOWAS has 15 member countries.

This meeting is aimed at publishing the first results of the road transport information system called Observatoire des Pratiques Anormales in French and Improved Road Transport Governance in English. This system collects data on bribes and delays occurring along major trucking routes. In the pilot phase, the three corridors defined by WAEMU and ECOWAS and studied are Tema-Ouagadougou, Lomé-Ouaga and Ouaga-Bamako. That is why I get to travel outside Ghana and go on mission in Burkina Faso, Mali and Togo. The system could extend to the Cotonou-Niamey corridor (in Benin and Niger respectively) by 2008.

As you will see, drivers play a central role in collecting the data. Truckers record the number of stops, amounts paid and durations of delays for each travel. Given that some drivers are involved in corruption and in order to avoid wrong data, investigators are sent to check if the information given by drivers reflect the real situation. Focal points distribute forms to them in each country and receive the completed sheets in the country of destination. Then the questionnaires are analysed to give tables, graphs and quarterly reports, describing the situation and its evolution over time and allowing for comparison between corridors and countries. The results also reveal who from the police, customs and other officials ask for bribes the most.

Monday, 2 July 2007

Certainly the best place to stay in Accra


Address: 1 Fifth Lane, Osu Re, Accra, Ghana
Tel.: +233 (0) 21 77 13 63
Email: songhai.ghana@hotmail.com

Nouvelles d'Afrique (de l'Ouest)

Accra accueille le 9e Sommet de l'Union Africaine (AU)
La capitale du Ghana dont le Président, John A. Kufuor, se trouve actuellement à la tête de la présidence tournante de l'Union abrite, du 1er au 3 juillet, la neuvième session ordinaire de l'Assemblée des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'UA.
http://www.ouestaf.com/Sommet-de-l-Union-africaine-a-Accra-le-debat-sur-le-Gouvernement-de-l-Union-lance_a599.html?PHPSESSID=82bf2aa93ad8b812d652cbc268757ac1

From integration to federalisation
The focus of the 9th AU Summit is the 'great debate' about a continental government. The proposal on the table is ambitious; it evokes the establishment of a Union government for 2012.
http://www.pambazuka.org/en/category/features/42102

Le passeport AU en point de mire
Les représentants de la société civile africaine se sont réunis à Accra en prélude à l'ouverture du Sommet pour débattre de la mise en place d'un gouvernement de l'Union. Ils insistent sur l'intégration des peuples avant les Etats et rappellent que l'intérêt des populations doit se situer au centre des décisions. Un passeport du citoyen africain contribuerait à concrétiser la libre circulation des personnes et des biens au sein de l'Union ainsi que la citoyenneté africaine.

http://flamme.panos-ao.org/spip.php?article263

The citizen passport proposed by civil society
http://flamme.panos-ao.org/spip.php?article232

...And the diplomatic passport conceded by the Heads of State and government
http://www.pambazuka.org/aumonitor/AUMONITOR/C12/

Mouammar Khadafi Président de l'Afrique?
Fervent défenseur d'un gouvernment de l'Union, le Président lybien fait couler beaucoup d'encre.
http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_depeche.asp?art_cle=AFP03137leschnoinul0

Changement de devise au Ghana
A partir du 1er juillet jusqu'au 31 décembre 2007, deux monnaies vont coexister au Ghana. La nouvelle, dénommée 'Ghana Cedi' - valant un peu plus d'un dollar américain, tandis qu'au cours de l'ancienne, un dollar s'échangeait contre environ 10000 cedis - devrait faciliter les opérations de paiement. La population semble bien sensibilisée et se réjouir de ne plus devoir transporter des quantités faramineuses de billets.
http://www.ouestaf.com/Ghana-une-monnaie-plus-forte-des-juillet_a430.html

Links:
http://www.africa-union.org/root/ua/index/index.htm
http://www.panapress.com/addisabeba/newsdossiersmotcleacra.asp?dossier=UA2005&code=fre

Across the Densu River


Only 30 minutes away from Accra, Bojo Beach Resort is located next to the Densu estuary.
The beach area is another kind of island situated between the canal and the sea right on a stretch of sand bar. The sand bar has so much to offer that will surprise you. To get to the sand bar, you will have to cruise either by the Bojo Cruiser or a canoe over one of the Densu distributaries.
(http://www.ghanaweb.com/GhanaHomePage/features/artikel.php?ID=99116)

Sunday, 1 July 2007

Meeting in the Sahel

Question de philosophie

Sans injustice il ne saurait y avoir de justice, sans inégalité d’égalité, sans pauvreté de richesse… Comment pourrions-nous comparer la justice et l’injustice sans leur existence simultanée, sans la coexistence d’un idéal et d’un principe universel ? La justice serait-elle moins appréciée dans un monde plus juste ?

Qui a dit ?

"L’Homme est un animal qui a su prendre son destin en mains... mais ne semble pas vouloir, jusqu’à présent, regarder son destin en face."

Flip-flop



This is a story of flip-flops, a type of thong sandal. My friend Gigi bought them in the USA. She announced me in a text message that she got Old Navy flip-flops that would be nice having during my stay in Mali and Burkina. I first thought it was a joke. Then, she explained that Old Navy was a shop in New York.

I traveled for almost three weeks. I could not see Gigi when I returned as we were both busy and on the move. She kept reminding me that she wanted to give me the flip-flops. She insisted to see me between the day I come back from my second trip and the time she travels again.

Yesterday, I finally went to her place. She gave me the sandals of golden colour and size 8 – a bit big but it is okay for this type of footwear. I went to a shop after leaving Gigi. I tried some clothes on – without finding one I wanted to buy. I then took a taxi to go home.

After some time, I realised that I had left the flip-flops at the shop! I could not go back because it was night and quite far. I could not tell Gigi: it would have been as if I did not care about what she just offered me. I tried to find the phone number of the shop on internet but it is like looking for a needle in a haystack. I decided to wait until tomorrow to go back to the shop.

After work today, I took a taxi to the shop. The lady who had seen me the day before came to open the entrance door. I asked her about the flip-flops and she brought them to me. I was relieved and content that that person had preciously kept something she might have thought I was – never – going to pick up.

After all this, I am now wearing the lovely flip-flops.

Village Artisanal de Ouagadougou

Vue sur Bamako