Credit: West Africa Trade Hub

Wednesday, 27 June 2007

Flashback

Après quatre petites semaines auprès de ma famille et mes amis en Belgique - les bonjours et aurevoirs se confondant -, je suis retournée à Accra le 19 janvier 2007.

J'ai entamé ma recherche d'emploi en m'adressant à mes contacts sur place. Sans grande utilité. Il faut se rendre à l'évidence que la plupart des gens semblent avoir la mémoire courte : alors qu'ils vous font miroiter monts et merveilles quand le moment est inopportun, ils renvoient la balle à d'autres personnes - mieux placées - quand il s'agit d'offrir un job, même de volontaire.

Après m'être signalée à coups d'e-mails, de téléphone et en personne, j'ai répondu à quelques annonces. En même temps que je progressais dans ma recherche, j'ai rejoint une ONG voulant récolter des fonds pour entreprendre un projet d'aquaculture dans le bassin de la rivière Volta. Son nom : Save the Lower Volta Network (SALVONET). Son site web - un autre site se profile a l'horizon - : http://www.salvonet.netfirms.com/.

J'ai rencontré la communauté qui bénéficierait des fruits du revenu généré par l'activité. J'ai initié quelques actions telles que la réunion avec le Responsable du Développement Rural de la Délégation Européenne - un Belge - et la candidature à la compétition "Believe Begin Become" (http://www.believe-begin-become.com/Ghana/index.asp).

Co-organisée par Google et TechnoServe (http://www.technoserve.org/), cette initiative promeut l'entreprenariat dans des pays en développement en guidant les candidats selectionnés dans l'élaboration de leur plan d'entreprise et en offrant aux meilleurs un soutien financier en nature - e.g. semences - et une assistance technique sous forme de services de développement des entreprises.

A notre contentement, le Directeur Exécutif de SALVONET a été selectionné parmi les 60 appelés à participer à la deuxième phase du programme, consistant en cours et seminaires, sessions en face-à-face avec des consultants, etc. Conclusion de la phase le 27 juillet avec l'évaluation des ébauches de plans d'entreprise. Les finalistes iront en troisième phase pour essayer d'améliorer leur plan et se préparer à la présentation finale devant un jury. On croise les doigts. Dans le pire des cas, l'"épreuve" servira d'exercice pour d'autres occasions.

Qui Cherche Trouve

J'ai fini par decrocher un job au bout de trois mois. Je travaille pour le Centre ouest-africain pour le commerce - West Africa Trade Hub (WATH) en anglais (http://www.watradehub.com/), un projet de l'Agence des Etats-Unis pour le Développement (USAID) (http://www.usaid.gov/). J'avais répondu à l'annonce aperçue dans le quotidien The Daily Graphic sur un coup de foudre - deux en moins d'un an, ça fait beaucoup. Le profil recherché se rapprochait de ce que j'avais accompli avec Oxfam, en plus de mon atout du français. J'ai réussi l'entretien et me suis retrouvée Media and Communications Officer pour la composante "Gouvernance Ameliorée dans le Transport Routier" (http://www.watradehub.com/index.php?option=com_content&task=view&id=38&Itemid=53&lang=US).

Sous ce chapitre, WATH appuie techniquement l'Observatoire des Pratiques Anormales (OPA), une initiative commune de l'Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) et la Communauté Economique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) visant à lutter contre la corruption sur les axes routiers inter-Etats prioritaires. La phase pilote couvre les corridors Tema-Ouagadougou, Lomé-Ouaga, Ouaga-Bamako, soit quatre pays: Ghana, Burkina Faso, Togo, Mali.

D'une part, l'OPA collecte des informations sur les pots de vin et les retards en distribuant des questionnaires aux chauffeurs de camions. Ces données sont ensuite saisies et analysées dans un systeme d'information, permettant d'obtenir des résumés comprenant des statistiques, graphiques et des évolutions au fil du temps. D'autres part, l'Observatoire publie des rapports trimestriels, sensibilise les parties prenantes et travaille avec les médias et la société civile pour que cette dernière se mobilise elle-même en faveur d'une réduction de la corruption.

C'est dans la deuxième partie que j'interviens. Ainsi, je suis allée en mission à Ouaga et Bamako pour organiser des ateliers destinés au secteur privé (importateurs, exportateurs, transporteurs). Le quotidien burkinabè Sidwaya a couvert l'atelier au Burkina Faso et publié un article accessible à http://www.sidwaya.bf/sidwaya_20-06-07/developpement_2.htm.

La prochaine activité importante est une conférence organisée à la Commission de l'UEMOA (Ouaga) les 5 et 6 juillet.